dimanche 18 mai 2008

Les pouvoirs publics et les entreprises doivent agir de concert pour remédier à la pénurie d’adresses Internet, selon l’OCDE

Les pouvoirs publics et les entreprises doivent oeuvrer de concert de façon plus efficace et urgente


Ceci pour satisfaire la demande croissante d’adresses Internet et assurer le futur de l’économie Internet, selon un nouveau rapport de l’OCDE.

Avec près de 85 % de la totalité des adresses Internet disponibles déjà attribuées en mai 2008, les experts estiment que si les tendances actuelles se maintiennent, il n’y aura plus d’adresses libres d’ici 2011.

Cela pourrait signifier que de nouveaux internautes ou de nouveaux équipements mobiles ne pourraient pas se connecter à l’Internet. La solution, selon le rapport, réside dans la version 6 du protocole Internet (IPv6) qui fournira un nombre presque illimité d’adresses et contribuera à promouvoir le déploiement du haut débit, de téléphones portables et de réseaux de capteurs reliés à l’Internet ainsi que de nouveaux services.

Les pouvoirs publics et le secteur privé devraient mieux sensibiliser à la nécessité d’entamer dès maintenant la préparation du passage de la version 4 actuelle du Protocole Internet à l’IPv6 et expliquer aux fournisseurs d’accès Internet et aux professionnels de l’informatique que cette évolution constitue une opportunité commerciale et sociale, et non pas une charge financière.

Les fournisseurs de services ont jusqu’à présent été réticents à investir, car la demande des clients à l’égard de l’Ipv6 est faible. Selon le rapport, les Gouvernements ont un rôle important à jouer en tant qu’utilisateurs majeurs de services Internet, en stimulant la demande à l’égard de l’IPv6 à travers leurs propres politiques en matière de marchés publics et de partenariats public-privé en recherche-développement sur l’IPv6.

Le rapport analyse également l’alternative à un déploiement généralisé de l’IPv6, dans laquelle certaines régions adopteraient ce protocole et d’autres se contenteraient d’adapter l‘IPv4 à titre de solution de court terme. Celui-ci met en garde contre le fait que cela aurait un impact sur les possibilités économiques offertes par l’Internet, avec de graves conséquences en termes d’étouffement de la créativité et du déploiement de nouveaux services.

Certains pays sont en pointe dans le déploiement des réseaux IPv6. Au Japon, par exemple, l’entreprise de télécommunications NTT utilise l’IPv6 pour connecter des milliers de capteurs à un système informatique permettant de détecter les tremblements de terre et de prendre des mesures immédiates par Internet pour limiter les dommages causés par les séismes, comme d'envoyer une alerte à tous les programmes de télévision ou de faire passer tous les feux au rouge. Ce type d'application requiert des millions d'adresses, de sorte qu'il ne peut pas fonctionner sur l'Internet aujourd'hui, alors qu'il fonctionne déjà sur l'Internet IPv6.

Le gouvernement des États-Unis a fixé au mois de juin 2008 la date butoir à laquelle le réseau Internet de chaque agence gouvernementale doit être compatible IPv6. La Commission européenne finance elle aussi des projets de recherche et étudie les moyens d’accélérer le déploiement. La Corée, qui va accueillir la prochaine Réunion ministérielle de l’OCDE sur le Futur de l’économie Internet, s’est engagée à convertir les équipements Internet des institutions publiques à l’IPv6 d’ici 2010 et à installer des équipements IPv6 dans tous les nouveaux réseaux de communications mis en place.

Le gouvernement chinois a commencé à déployer un réseau IPv6, appelé Internet chinois de prochaine génération, sur lequel les Jeux olympiques de 2008 à Beijing serviront à tester des équipements mobiles et des systèmes de transport intelligent et de sécurité utilisant l’IPv6.

Le rapport est disponible sur le site Web de l’OCDE à l’adresse www.oecd.org/sti/ict

Source : http://www.oecd.org/document/10/0,3343,fr_2649_201185_40607370_1_1_1_1,00.html

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