jeudi 31 juillet 2008

Maquillé, rebaptisé, Vista séduit ses détracteurs

L'objectif de cette 'expérience' est simple : prouver que les a priori ont la dent dure

Microsoft a donc décidé de se donner tous les moyens pour convaincre les sceptiques à propos de Vista. On le sait, Redmond a annoncé sa volonté de dépenser 300 millions de dollars en communication afin de "rétablir la vérité" autour de son OS et accessoirement relancer ses ventes. La firme en est persuadée : les consommateurs se sont fait une fausse opinion due "aux petits problèmes" de l'OS lors de son lancement.

Afin de prouver cette vision, Microsoft s'est livré à une expérience bien connue des publicitaires et des lessiviers : prendre les plus sceptiques, leur présenter un vrai-faux Vista, et observer leurs réactions.

120 détracteurs du dernier né de la firme (des utilisateurs de Mac, de Linux, de Windows XP et de Windows 2000) ont donc été invités à tester pendant 10 minutes un nouveau système d'exploitation au doux nom de Mojave installé sur une machine classique dotée de 2 Go de mémoire vive. Bien sûr, ce Mojave est en fait une version de Vista maquillée et rebaptisée.

Evidemment, les détracteurs piégés se sont transformés en supporters, une aubaine pour Microsoft qui les a filmé en caméra cachée... Mojave suscite l'enthousiasme de quasiment tous les testeurs (selon CNet)... L'OS est jugé beau alors que Vista est "moche et lent"...

Mieux, si les testeurs attribuaient une note de 4,4 sur 10 à Vista, celle-ci atteint 8,5 pour Mojave...

Ni une ni deux, Microsoft a mis en ligne ces 'témoignages' sur un site dédié (The Mojave Experiment) afin de démontrer, preuve à l'appui, que les pires critiques sur Vista ne sont plus justifiées et que l'OS souffre en fait de préjugés. On peut également voir les réactions de ces testeurs lorsqu'on leur apprend que Mojave et Vista ne font qu'un.

Si cette expérience prouve en effet que Vista paraît souffrir d'un problème d'image, relayé par les médias et par certains fabriquants, ses résultats sont néanmoins à prendre avec des pincettes. Comment ont été choisis ces détracteurs ? Qui sont-ils ? Quid des témoignages hostiles à Vista ET à Mojave ? Ce Mojave n'était-il qu'un Vista déguisé ou un peu plus ? Et comment peut-on appréhender un OS en dix minutes ?

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/30/maquille__rebaptise__vista_seduit_ses_detracteurs

mercredi 30 juillet 2008

SAP: résultats trimestriels et précision sur les contrats 'support'

A l'occasion de la publication des (bons) chiffres de son 2è trimestre fiscal, SAP précise ses intentions pour les contrats de support

Les chiffres du 2è trimestre 2008 confirment la bonne santé du géant allemand de l'ERP : situation de "grande satisfaction" - à modérer pourtant, s'agissant du profit net.

Le chiffre d'affaires du 2è trimestre 2008 (au 30/06, selon norme comptable US-GAAP) s'est élevé à 2,858 milliards (contre 2,421 en 2007, même période), soit une progression de +18%. Les licences de logiciels ont représenté 898 millions d'euros (contre 716 millions en 2007), soit une hausse de +25%. Et les prestations logiciels et services liés au logiciel ont atteint 2.061 millions (contre 1.704 millions en 2007, soit +21%).

Côté compte de résultats, en revanche, le tableau est un peu moins brillant, compte-tenu, en toute logique, des charges d'acquisitions: le résultat d'exploitation s'inscrit en positif à 593 millions d'euros (contre 581 millions l'an passé) mais le résultat net affiche 408 millions d'euros contre 449 millions l'an passé, même trimestre, soit un recul de -9%.

A noter que sur ce même trimestre, le chiffre d'affaires de BO (Business Objects), non consolidé, a été de 52 millions d'euros. Malgré un environnement économique défavorable, la tendance annuelle s'inscrit "dans le haut de la fourchette", commente Pascal Rialland, directeur général de SAP France.

La filiale française se félicite d'avoir conquis de nouveaux clients stratégiques, avec son offre ERP au cours du premier semestre 2008. Sont notamment cités EDF Distribution (ce compte était jusqu'ici fidèle à Oracle) ou encore TF1 et Radial (un compte auparavant géré par Lawson).

Les offres conjointes BO + SAP commencent à marquer des points: signature de contrats joints avec le groupe Total, avec les laboratoires IPSEN. "La synergie entre ERP et 'business performance/ business intelligence" se concrétise", observe Pascal Rialland. A noter que l'harmonisation des critères déterminant les coûts de licences (nombre d'utilisateurs actifs, etc.) est déjà en cours.

En France, toujours, le secteur des PME enregistre une forte croissance : +50% de nouveaux clients chaque trimestre - "ce qui signifie entre 100 et 150 nouveaux contrats signés chaque trimestre" souligne Pascal Rialland. Les axes d’investissement produits portent sur la version 7.0 de l'offre CRM. "Nous allons challenger le principal acteur du marché [ Siebel]", explique-t-il.

Autre segment de marché prometteur : la gestion des ressources humaines. Le directeur de SAP France souligne également que l’intégration de BO (Business Objects) se passe bien. Les effectifs sont progressivement regroupés par métiers (vente, marketing, gestion-finances...) sur trois sites principaux: Levallois-Perret, La Défense et Paris.

A noter, par ailleurs, que l'offre 'Business by Design', relevant d'une démarche SaaS (Software as a service, donc application en ligne), ne sera relancée qu'au 4è trimestre de 2008, "lorsque nous aurons retravaillé sur le modèle économique, notamment les coûts d'exploitation et d'hébergement. Avec les clients actifs, nous avons pu valider le niveau de service requis -qui s'avère élevé- et nous allons également prendre en compte le coût de la migration des données - étape qui s'est avérée critique pour les premiers clients témoins".

Le retour de cette offre est donc toujours prévue sur au moins 6 pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Inde et Chine). "C'est, selon nous, l'un des meilleurs moyen de lever la barrière qui bloque encore les entreprises moyennes désireuses d'aller vers un ERP", commente Pascal Rialland.

Les nouveaux contrats de support/maintenance à 22%

Interrogé sur des rumeurs, au sein de la communauté des utilisateurs SAP, Pascal Rialland nous a confirmé et précisé la nouvelle offre qui entrera en vigueur au 1er janvier 2009.

"Nous retirons du catalogue l'offre de support de base qui existait jusque là et qui était facturée 17% du coût total des licences". L'offre applicable au 1er janvier reprend l'offre élargie "Support Premium" proposée depuis un an, et "bien accueillie par, déjà, un tiers de nos grands comptes".

Elle introduit 3 nouveaux engagements de service :

  1. un engagement contractuel de type "SLA" (service level agreement, avec garantie sur le temps d'intervention),
  2. l'assignation d'un correspondant "maintenance" unique
  3. l'intégration de nouvelles solutions "pro-actives" permettant de prévenir des incidents en menant des investigations au delà de la seule application, dans un périmètre élargi intégrant notamment l'infrastructure (réseau, serveurs, bases de données...).
Cette nouvelle offre de support "Premium" coûtera 22% du coût total des licences.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/29/sap__resultats_trimestriels_et_precision_sur_les_contrats__support_

Open-Source : eMule et OpenOffice grands vainqueurs du prix SourceForge 08

Décernés par les utilisateurs, les trophées récompensent les meilleurs projets hébergés ou non sur la plate-forme

Considéré comme le Festival de Cannes de l'Open-Source, les trophées SourceForge (SourceForge Community Choice Awards) ont été décernés la semaine dernière. Attribués par les utilisateurs, les trophées récompensent les meilleurs projets hébergés ou non sur la plate-forme SourceForge.

Autant dire que les organisateurs et les votants n'ont pas fait dans le politiquement correct. Ainsi le prix du logiciel open-source "qui offre le plus de chances à ses utilisateurs d'être poursuivis en justice par des associations anachroniques défendant des modèles économiques dépassés" (!) a été décerné au mythique eMule, plate-forme d'échange de fichiers en peer-to-peer et bête noire de l'Industrie du Divertissement.

Le service devance d'autres projets pourtant plus "efficaces" comme Azureus (BitTorrent), Shareaza ou DC++.

Dans le même esprit, le prix du logiciel "qui offre le plus de chances d'être accusé de violation de copyright" revient à Wine, un émulateur Windows pour environnements Linux.

Dans la catégorie plus classique du meilleur projet (remporté l'an passé par... eMule), le trophée revient à OpenOffice.org qui développe la suite bureautique du même nom. La suite rafle également le prix du meilleur projet pour les entreprises et pour l'Education.

Le prix du meilleur nouveau projet est attribué à Magneto, une application packagée dédiée à l'e-commerce.

Linux remporte le prix du système "qui a le plus de chances de changer le monde"... Une récompense qui consolera les adeptes du Pingouin dont l'OS ne parvient pas encore à dépasser les 2% de parts de marché sur la planète.

Dans la catégorie "Meilleur projet multimédia", c'est le lecteur VLC qui se voit récompensé.

Le prix du meilleur outil pour les adminstrateurs système revient à phpMyAdmin, une application pour les bases de données MySQL. Elle remporte aussi le prix de l'entreprise qui "pourrait être la prochaine à être rachetée pour 1 milliard de dollars". Enfin, Notepad++ remporte le prix du meilleur outil pour les développeurs.

Pour plus d'infos : cliquez ici

[NdR : Y'a de quoi être choqué, non ? En tout cas moi je le suis...]

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/28/open_source___emule_et_openoffice_grands_vainqueurs_du_prix_sourceforge_08

mardi 29 juillet 2008

Cuil, nouvel adversaire de Google ?

La start-up fondée par des anciens de Mountain View veut dépoussiérer la recherche

Internet est décidément un champ de bataille comme un autre, avec sa forteresse inexpugnable (Google), ses prétendants (Yahoo, Microsoft) et ses princes impétueux, comme le tout nouveau tout beau Cuil.

Cette jeune start-up, lancée et présidée par Anna Patterson, échappée du sérail de Google, propose rien moins que redonner un souffle à une recherche dominée par la toute-puissance du titan de Mountain View.

Cuil –prononcez "cool"- semble avoir les moyens de ses ambitions comme le rappelle le magazine Wired. La petite société est en effet largement pourvue en matière grise. En plus d’Anna Patterson, Cuil compte Louis Monier, le directeur technique d’Altavista (historiquement, un des premiers moteurs du Web) et Russel Power, tous deux précédemment ingénieurs chez Google. Tom Costello, créateur d’un moteur de recherche et accessoirement mari d’Anna Patterson, a lui aussi mis la main à la pâte.

Côté technique, Cuil dispose de certains avantages. Le site répertorie 120 milliards de pages Internet selon ces concepteurs, contre 40 milliards pour Google. Le site affirme également disposer d’un algorithme particulièrement performant, capable d’indexer un plus grand nombre de pages, avec un nombre plus réduit de machines.

Pour marquer plus profondément la différence avec Google, Cuil s’intéresse plus aux contenus des pages plutôt qu’à leurs mots-clés ou à leur popularité (page rank). De fait, le résultat diffère sensiblement des autres moteurs. Mais les premiers tests que nous avons effectué ne sont franchement pas probants, excepté une mise en forme sympathique beaucoup de nos requêtes (simples) ne renvoyaient vers aucune réponse....

Cuil affiche les résultats avec les contenus mais aussi les images. Rupture majeure avec le titan de la recherche, les résultats peuvent être classés par thème dans une barre horizontale.

Le modèle économique reste pour le moment inconnu. Cependant, il y a fort à parier que le site risque de se tourner très vite vers une variante des liens sponsorisés (même si Cuil affirme conserver aucune trace des logs des utilisateurs),ou une introduction de liens publicitaires dans sa page de résultats. On sait également que l'investissement de départ de Cuil est de 33 millions de dollars.

Cuil complète la liste de jeunes pousses à l’assaut du siège de Google. Tout récemment, Microsoft s’est emparé de l’une d’entre elles : Powerset.

Questionné sur ses nouveaux adversaires, Google affirme qu’un concurrent va provoquer de l’émulation dans ses propres rangs. Une attitude sereine qui s'explique par les parts de marché, supérieures à 70% du géant... Cuil de son côté rêve peut être de réaliser l’impensable et de faire vaciller le mastodonte du search. Mais le chemin sera long et pas très 'cuil'...

[NdR : A essayer, moi j'ai trouvé la présentation des résultats fort sympathique et, effectivement, les résultats diffèrent de Google...]

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/28/cuil__nouvel_adversaire_de_google__

Logiciels français: l'inéluctable concentration continue...

Le rachat annoncé d'Ilog par IBM n'est pas une surprise en soi. Mais il laisse perplexe - une fois encore !

Faut-il s'inquiéter de l'absorption donc de la disparition progressive de nos fleurons "nationaux" dans le domaine du logiciel? Le combat est-il perdu d'avance? Que restera-t-il du capital intellectuel de la France en matière de développement de logiciels dans les prochaines années?

Tout le monde a en tête le rachat pur et simple du français BO (Business Objects) par l'allemand SAP. On s'est consolé en soutenant qu'il s'agissait d'un européen, donc d'un moindre mal...

Peut-on empêcher que les éditeurs soient tous happés par des géants qui continuent de concentrer toujours plus le marché? N'y a-t-il qu'un enjeu boursier ? Les conseils d'administration, les actionnaires n'ont-ils comme seul levier que de chercher à vendre leurs actions, afin de "réaliser" leur investissement au mieux et au plus vite, comme si la crise des valeurs boursières, due en grande partie à la déroute des 'subprimes' aux Etats-Unis, restait une menace indélébile ?...

Lors de la publication, au printemps, du classement 'Truffle 100' des éditeurs de logiciels en France, ces questions étaient déjà posées explicitement: qui subsistera dans l'industrie du logiciel ? Est-il encore temps de prendre des mesures ? Dans ce classement 'Truffle 100', où seule l'activité "développement de logiciels" est prise en compte, Ilog se situe au 5è rang, avec 123,2 M€ de chiffre d'affaires, derrière Dassault Systèmes (1.259 M€), Sopra Group-Axway (265 M€ sur 1.001 M€), CEGID (207 M€ sur 241 M€) et GL Trade (203 Me). Et juste devant GFI Informatique (120 M€ sur 688 M€).

Plus que jamais, la course à la taille critique et à la mondialisation devient la seule perspective viable pour les éditeurs français s'ils veulent rester indépendants. Mais n'est-ce pas trop tard pour certains? "La traditionnelle trilogie "licences - maintenance - services" est ébranlée par de nouveaux modèles économiques : le Saas (Software as a service), l’open source en sont deux exemples", constataient les auteurs du "Truffle 100" (CXP, Truffle Capital).

Beaucoup d'entre eux (40% selon Truffle) réclament l'équivalent d'un « small business act » des Etats-Unis, un ensemble d'aides aux entreprises moyennes (comme la passation de contrats publics privilégiés) ou d'autres mesures publiques susceptibles de favoriser leur développement.

Certes, les éditeurs Français résistent relativement bien. Alors que l'ensemble des éditeurs du "Truffle" 100 ont perdu près du quart de leur chiffre d’affaires, ceux qui subsistent parviennent quasiment à compenser grâce à une croissance de 14% à périmètre constant. "Ils continuent de constituer l’un des principaux moteurs de l’innovation française, avec près de 3,8 milliards d'euros investis en R&D en 4 ans, et environ 10.000 emplois à haute valeur ajoutée. Ils sont aussi très bon citoyens, contributeurs net d’impôts". Mais le verdict est là : 8 des 50 premiers auront disparu.

"Le Truffle 100 est malheureusement condamné à être réduit comme peau de chagrin, année après année, si nous ne sommes pas capables de favoriser l’émergence de leaders internationaux", s'alarmait Bernard-Louis Roques, 'general partner' du fonds Truffle Capital .
Le constat est inquiétant : du fait de la consolidation de ce marché, les moyennes et petites structures sont englouties par plus gros qu'elles. Ce sont les plus petits qui s'en sortent mieux : beaucoup d'entre elles ont triplé leur chiffre d'affaires en moins de 5 ans.

S'agissant d'Ilog, son patrimoine est essentiellement ancré dans le "BPM" (business process management). De quoi attirer les IBM, HP ou Oracle, d'autant plus que sa valorisation boursière, comme celle de GFI Informatique, a été très chahutée ces derniers temps - surtout depuis la crise des 'subprimes' car une grande partie de ses clients appartiennent à la communauté financière. Comme d'autres, l'action en Bourse a perdu près de 35 % en trois ans.

Créé en 1987 et comptant 850 salariés, Ilog est détenu à hauteur de 6,7 % par l'Inria. Cotée aux Etats-Unis (Nasdaq), la société était considérée comme l'une des « success stories » françaises du logiciel. Seulement, voilà : il y a quelques mois, à l'automne 2007, dans un contexte de faible valorisation, Ilog a eu recours au fonds américain Conversion Capital qui a pris jusqu'à 10 % du capital (à fin mai 2008). Il faut sans doute trouver là aussi l'une des explications: avec l'offre d'IBM à 37% au dessus de la valeur actuelle de l'action, on comprend la plus-value possible pour le fonds investisseur, dernier entrant qui a acheté au bon moment...

Pour IBM, l'atout majeur est dans le service lié aux applications, donc le logiciel et la production logicielle, en amont. Ilog possède une expertise dans la gestion des processus métier (BPM) et dans les Architectures Orientées Services (SOA) - donc des outils de gestion de règles métiers et de gestion du cycle de vie des applicatifs. Ce qui compléterait avantageusement l'offre de la plate-forme WebSphere d'IBM.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/29/logiciels_francais__l_ineluctable_concentration_continue___

Open-Source : Microsoft investit dans Apache et plus encore...

Il est loin le temps où Redmond fustigeait le libre

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, Microsoft en sait quelques chose. Longtemps haï par Redmond, sujet de toutes les railleries, menacé de procès en tout genre, l'open-source est aujourd'hui en odeur de sainteté du côté de la firme.

On peut évoquer les accords avec Novell, Zend ou encore Mono. Dernier épisode en date : Microsoft va devenir 'sponsor platinium' de la fondation Apache, un poids lourd de l'open-source. Cette annonce a été faite lors du dernier OSCON (O'Reilly Open Source Convention).

Il versera donc 100.000 dollars par an à cette organisation qui propose des serveurs Web open-source très utilisés dans le monde et commercialisés sous le nom Apache. Seuls Yahoo et Google étaient jusqu'à aujourd'hui 'sponsor platinium'. Une preuve que le logiciel libre est aujourd'hui stratégique pour l'éditeur.

"Avec cette contribution, l'ASF pourra payer ses administrateurs et ses équipes, permettant aux développeurs de se dédier à l'écriture de logiciels de grande qualité", explique Sam Ramji, directeur de la stratégie de plate-forme de Microsoft. Microsoft entend surtout favoriser l'utilisation d'Apache en environnement Windows tout en continuant à proposer son serveur IIS.

Microsoft et Apache ne sont pas des étrangers. Les deux entités travaillent ensemble depuis plusieurs mois autour du format OpenXML de Redmond. Il s'agit de le rendre compatible avec le projet POI d'Apache. Par ailleurs, à travers cette contribution, Microsoft s'offre une certaine légitimité dans le cas où d'autres projets Apache, notamment dans la recherche en ligne, l'intéresserait.

Mais Microsoft n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. L'éditeur a également annoncé lors de cette convention qu'il participera au projet RubySpec dont l'objectif est développer une spécification de référence pour le langage Ruby. Ce dernier pourrait à terme être intégré à .Net.

Reste à savoir si ces annonces illustrent un véritable virage stratégique ou bien un entrisme calculé visant à diviser pour mieux régner.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/28/open_source___microsoft_investit_dans_apache_et_plus_encore___

lundi 28 juillet 2008

Microsoft : 300 millions de dollars 'pour rétablir la vérité' sur Vista

Redmond va lancer une massive campagne de communication pour souligner les qualités de son dernier bébé

Officiellement chez Microsoft, on est très satisfait des performances de Vista. Le dernier OS de la firme s'est écoulé à 180 millions d'exemplaires depuis son lancement, un chiffre plutôt honorable. Dans le même temps, de nombreux utilisateurs ont salué l'interface du système d'exploitation. Mais pour beaucoup, ces bons résultats sont l'arbre qui cache la forêt.

Car les éléments négatifs sont tout aussi nombreux. Les chiffres de vente du logiciel sont d'abord dus aux bonnes ventes d'ordinateurs dans le monde, des ordinateurs majoritairement équipés de Vista par défaut (vente liée). Ainsi, Microsoft refuse de communiquer le nombre de ventes de Vista en boîte...

Par ailleurs, les entreprises boudent massivement l'OS préférant conserver XP et attendre Windows Seven, Vista étant considéré par les pros comme une version intermédiaire.

Enfin, une partie du grand public et des spécialistes critiquent vertement certaines spécifications de Vista et notamment sa gourmandise en ressources ou encore sa vitesse et les problèmes de compatibilité observés avec les périphériques.

Bref, Microsoft sent bien que l'affaire lui échappe un peu malgré la diffusion d'un Service Pack 1 qui devait contenter les plus aigris... Pour la firme, la défiance autour de son OS est largement exagérée. Du coup, pour "rétablir la vérité" à propos de son OS, le groupe va lancer une nouvelle massive campagne mondiale de publicité. Budget de l'opération : 300 millions de dollars.

Certains diront que Microsoft pourrait utiliser ces 300 millions pour améliorer son produit... Mais l'éditeur sait bien qu'une bonne campagne de communication peut changer les mentalités. L'objectif est simple : affirmer que ce produit "est le plus abouti" que le groupe ait jamais lancé et expliquer que la première impression des utilisateurs ne se justifie plus aujourd'hui.

"Aujourd’hui nous remettons les pendules à l’heure et racontons la vraie histoire. Celle de la majorité silencieuse des millions d’utilisateurs très satisfait de leur expérience de Windows Vista.” explique Microsoft.


Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/25/microsoft___300_millions_de_dollars__pour_retablir_la_verite__sur_vista

vendredi 25 juillet 2008

Google ouvre son encyclopédie en ligne Knol

Collaboratif, le service se démarque néanmoins de Wikipédia, le champion en la matière

Après un lancement réservé à des invités en décembre dernier, l'encyclopédie en ligne de Google, Knol est aujourd'hui ouverte au grand public. On l'a compris, l'insatiable géant du Web lance une offensive sur le terrain de Wikipedia et de ses 100 millions de visiteurs mensuels. Google cherche une fois encore à étendre son empire mais Knol (une contraction du mot Knowledge ou connaissance), parviendra-t-il a faire des misères au puissant Wikipedia ?

A première vue, Knol est assez proche de son concurrent. "Le but des knols est de couvrir tous les sujets, des concepts scientifiques à l'information médicale en passant par des informations pratiques", explique Udi Manber, vice-président de l'ingénierie chez Google. Mais le nouveau service entend se distinguer en termes de qualité des sources.

L'identité des rédacteurs devra être connue afin d'éviter certains dérapages vus ailleurs. "Nous pensons que connaître l'identité des personnes qui écrivent les articles aiderait significativement les utilisateurs à mieux se servir du contenu du Web", souligne le VP. Cette identification devrait faire émerger des auteurs qualifiés (et non pas l'internaute moyen) et permettra surtout à Google de ne pas être tenu pour responsable de ce qui sera publié sur le site.

Comme avec Wikipedia, Google ne corrigera pas le contenu et il sera possible pour un lecteur de commenter ou d'annoter les contributions existantes mais encore une fois, il faudra s'identifier. Par contre, la mise à jour d'un knol ne pourra se faire que par l'auteur.

Mais c'est dans le modèle économique de Google se distingue le plus. Le géant de Mountain View n'est pas là pour les beaux yeux de la connaissance universelle. Alors que Wikipedia est vierge de toute publicité, les rédacteurs de Knol pourront placer de la publicité sur leurs pages, les revenus générés (programme Adsense) seront alors partagés avec Google. Le côté altruiste à la sauce Wiki en prend en coup...

On peut alors s'inquiéter de possibles dérives: qui empêchera un annonceur, une marque, de 'rétribuer' un contributeur pour qu'il rédige un texte orienté ou partial ?

Par ailleurs, pour s'imposer face à Wikipedia, les contenus de Knol seront indexés dans le moteur de recherche de Google. Et les pages les mieux notées remonteront en priorité. De quoi grappiller à terme pas mal d'audience à Wikipedia.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/24/google_ouvre_son_encyclopedie_en_ligne_knol

jeudi 24 juillet 2008

Création d'une Haute autorité pour l'archivage

Attendues depuis longtemps, les lois sur les archives viennent enfin d'être publiées au Journal Officiel

Concernant essentiellement le secteur public, les textes comprennent des dispositions impactant aussi le secteur privé.

Trois textes très attendus sont parus au Journal Officiel du 16 juillet : la loi sur les archives, la loi organique sur les archives du Conseil Constitutionnel (la nécessité de recourir à une loi organique a justifié ce texte séparé) et l'avis du Conseil Constitutionnel sur la loi organique.

Très techniques, ces textes concernent avant tout l'ensemble des DSI du secteur public (administrations centrales, déconcentrées, collectivités locales...) ainsi que les fournisseurs de solutions d'archivages (physiques ou numériques) s'adressant au secteur public. Des dispositions secondaires concernent aussi le secteur privé.

L'externalisation du stockage des archives devient licite

Une 'haute autorité' de plus (le Conseil supérieur des archives) est créée. Elle fixera les règles en matière d'archivage et, également, de destruction des archives. L'accroissement des volumes de données le long de kilomètres de rayons ou remplissant des bibliothèques de bandes magnétiques demeurait un cauchemar de nombreux dirigeants d'organisations.

A noter aussi, le nouvel article L212-4-II du Code du Patrimoine, institué par l'article 5 de la nouvelle loi, ouvre la porte à l'externalisation du stockage des archives (y compris dématérialisées), chose qui était illicite jusqu'à présent. Les articles 14 et 15 concernent le secteur privé en donnant notamment un droit de préemption à l'Etat en cas de volonté de céder des archives. Enfin, l'article 17 organise la communication des archives, notamment en matière d'anonymisation des données.

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-creation-d-une-haute-autorite-pour-l-archivage-26594.html

Encore un cloneur de Mac !

Après Psystar, c'est Open Tech qui se met à la pomme

Les avocats d'Apple vont encore avoir du travail. Après le fameux épisode Psystar, qui a débouché sur une plainte en bonne et due forme, un autre fabricant se lance aussi dans le clonage des pommes.

L'inconnu Open Tech lance donc deux PC de bureau capables de faire tourner Windows, Ubuntu et surtout MacOS X Leopard... Selon différentes sources, ces machines assez classiques (Intel Pentium D et Intel Core 2, disque dur de 500 à 640 Go...) sont livrées nues, sans système d'exploitation. Mais le fabricant indique qu'elles sont parfaitement compatibles avec Leopard. Il suffit donc pour l'utilisateur de s'offrir l'OS d'Apple et de tranquillement l'installer sur la machine. On ne connaît ni leurs dates de lancement, ni leurs prix.

Reste à savoir si ces machines pourront sortir. Rappelons qu'Apple refuse catégoriquement que son système d'exploitation soit installé sur des machines autres que les siennes. Modèle économique oblige. C'est d'ailleurs ce modèle qui explique les succès passés et présents de la firme à la pomme.

Apple devrait en toute logique déposer une plainte contre Open Tech pour utilisation frauduleuse de la licence utilisateur MacOS. Dans l'affaire Psystar (et ses Open Computer), Apple a déposé le 8 juillet dernier une plainte pour infraction au droit d'auteur et concurrence déloyale.

"La stratégie de Psystar repose sur des produits de pauvre qualité qui induit un doute l’esprit des consommateurs avec nos produits", tonne Apple. Bilan, la firme requiert des dommages et intérêts équivalents aux profits qu’a réalisé Psystar dans la vente du modèle et réclame le rappel des tous les Open Computer vendus jusqu’à présent.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/23/encore_un_cloneur_de_mac__

mercredi 23 juillet 2008

La souris est en voie de disparition

Drame de la pollution ? Non, elle est dépassée technologiquement selon le Gartner

Encore une fois, une analyse du Gartner va faire parler dans les chaumières (des nerds et autres accros à l'informatique). Selon le cabinet d'études, la souris ce sympathique mammifère mais aussi très utile accessoire informatique vit ses dernières années. Le 'mulot', inventé il y a plus de 40 ans dans les laboratoires de Xerox, serait dépassé voire enterré par les nouvelles technologies de reconnaissance comme les écrans tactiles.

C'est sur la BBC que l'analyste du Gartner Steve Prentice a partagé sa sombre prédiction. "Pour l'informatique de loisir ou pour le travail sur ordinateur portable, (la souris) est déjà en voie de disparition". Sa fin serait programmée dans un délai de 3 à 5 ans. Vraiment ?

L'oracle se base sur le développement de nouvelles interfaces homme machine qui se multiplient dans les jeux vidéo ou sur les téléphones mobiles: écran tactile, trackball, reconnaissance des objets ou gestuelle... L'iPhone d'Apple, la Wii de Nintendo ou encore Surface de Microsoft préfigurent ces nouveaux dispositifs de contrôle qui selon Gartner devraient vite s'imposer dans le monde du PC.

Prometteur pour les nouvelles générations, ce type de dispositifs risque néanmoins de vite devenir un cauchemar pour les plus anciens qui ont du apprivoiser le mammifère. Mais rien ne peut arrêter le progrès !

Reste que la bonne vieille souris conserve bon nombre d'avantages dont une simplicité à toute épreuve. Argument mis en avant par les géants du secteur comme le suisse Logitech qui estime que cette vision du Gartner est "exagérée". D'ailleurs, il faut bien reconnaître que les alternatives à la souris n'ont jamais vraiment décollé jusqu'à aujourd'hui. Quant aux écrans tactiles, ils doivent encore faire leurs preuves en terme d'ergonomie... Du coup, la prévision du Gartner apparaît bien utopiste...

Si la souris n'a plus qu'à rentrer dans son trou, quid du clavier ? Sur ce point, l'analyste du Gartner est plus prudent (sage décision). Pour lui, pour le moment rien ne peut le remplacer correctement.

[NdR : Ca me rappelle le zéro papier, encore une prévision complètement irréaliste à mon avis...]

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/22/la_souris_est_en_voie_de_disparition_

Linus Torvalds tacle le 'cirque de la sécurité' des développeurs OpenBSD

Le charismatique développeur Linux s'emporte à nouveau et s’attaque à aux représentants du projet OpenBSD accusés d'être obsédés par la sécurité

L’informaticien finlandais n’est pas content et il va encore se faire quelques ennemis. L’un des pères de Linux critique sévèrement la politique menée par certains développeurs en matière de sécurité informatique.

Dans un mail transmis aux développeurs du kernel libre, Torvalds réagit à un message sur une liste de diffusion l'accusant de dissimuler l'ampleur des bugs sous Linux, et de ne pas les labelliser explicitement comme des failles de sécurité.

Une critique qui a provoqué l’ire de Linus Torvalds s’emportant contre un véritable "cirque de la sécurité". Il précise néanmoins sa pensée en estimant que certains se consacrent à la découverte de bugs logiciels dans le seul but de promouvoir leurs trouvailles et de gagner en notoriété.

Droit dans ses bottes, le finlandais lâche le fin mot de sa pensée : "Les personnes centrées sur la sécurité sont le genre de personnes que je ne supporte pas. Je pense que pour OpenBSD, c'est un groupe de singes se masturbant ( "a bunch of masturbating monkeys") dans le sens où ils accordent une telle importance à la sécurité qu'ils sont incapables d'admettre que rien d'autre ne compte pour eux". Paf, direct, le message a au moins le mérite d’être clair.

Linus Torvalds est donc très critique à l’égard des pratiques des développeurs d'OpenBSD, le système d'exploitation de type Unix, souvent utilisé dans des environnements serveurs sensibles.

Pourtant selon beaucoup de spécialistes, la force de l’OpenBSD réside justement dans l'importance accordée à la sécurité et la cryptographie intégrée. En effet, le système inclut un certain nombre de mesures de sécurité absentes ou optionnelles dans d'autres systèmes d'exploitation.

Visiblement, le contentieux entre Torvalds et OpenBSD ne date pas d'hier car on ne sait pas pourquoi le gourou vise en particulier cette communauté....

L'informaticien montre encore une fois qu'il n'a pas sa langue dans sa poche. On se rappelle encore sa diatribe en février contre MacOS et Microsoft Windows: "Certains points dans Mac OS X sont d'une rare nullité et même pire que Windows", (ndlr : il fait notamment allusion au système de gestion des fichiers, HFS étendu). Torvalds allait jusqu'à comparer cet élément de l'OS, avec un résidu gastrique malodorant, qui porte bonheur s'il est écrasé du pied gauche...

Cette fois, Torvalds résume ses propos en estimant que les failles et autres bugs de sécurité devraient finalement être traités comme de simples problèmes. No comment.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/22/linus_torvalds_tacle_le__cirque_de_la_securite__des_developpeurs_openbsd

mardi 22 juillet 2008

Dell renforce son offre Linux-Ubuntu

Le constructeur américain innove. Il propose depuis quelques jours des notebooks équipés avec Ubuntu 8.04

Dell continue à miser sur l'alternative à Microsoft. Sans pour autant parler de véritable divorce, de nouvelles machines pro et grand public (principalement des notebooks) tourneront désormais sous Linux Ubuntu. Il aura fallu attendre quatre mois entre la sortie de la dernière version définitive d’Ubuntu (la 8.04) et cette nouvelle gamme de Dell. Un délai de mise en place nécessaire pour vérifier la prise en charge de la compatibilité des configurations de l’OS.

Le texan devrait donc proposer dès le mois d'août Ubuntu sur 2 nouvelles machines : le XPS M1530N et le Studio 15N. Ces deux machines seront disponibles en France.

Les premières machines équipées d'Ubuntu sont arrivées sur le marché américain au mois de mai 2007. Ubuntu était alors disponible sur deux PC desktop et un notebook, l'Inspiron E1505n.

Outre cette montée en puissance du côté du libre, l’originalité de la mesure tient dans la méthode du constructeur pour intégrer Ubuntu. Rappelons en effet que le choix du système libre est intervenu après vote des internautes sur les sites Direct2Dell et ideastorm.com. Deux URL qui permettent au groupe de mieux comprendre les désirs de ces clients. Plus de 100.000 personnes ont déposé des requêtes sur ces deux sites. Ils y expliquent quelles sont les distributions de Linux qu'ils préfèrent, et sur quelles machines Dell devrait les proposer. Des informations qui sont du pain béni pour la firme américaine.

Originaire d'Afrique du Sud, Ubuntu connaît un succès croissant, très "communautariste", initialement très prisé des étudiants.

Dans un communiqué Dell explique le pourquoi de la méthode : " Vos retours ont porté sur la flexibilité et nous avons constaté une demande récurrente concernant une plate-forme qui permet d’installer le système d’exploitation de son choix. Nous écoutons et en conséquence, nous travaillons avec Novell pour certifier nos produits clients et ordinateurs Linux ". Le constructeur oriente donc sa politique vers la prise en compte des habitudes des utilisateurs. Dell rend Linux accessible au plus grand nombre en laissant par exemple le choix de la langue pendant le premier processus de démarrage de la machine.

L’américain précise également qu’il sera désormais plus simple de désinstaller les logiciels présents sur une machine nouvellement achetée.

Pour Dell, ce type d'initiative (ainsi qu'un nouveau type de distribution) devrait permettre au groupe de reprendre la main un an après avoir perdu la première place mondiale au profit de HP.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/21/dell_renforce_son_offre_linux_ubuntu

lundi 21 juillet 2008

12 propositions pour réduire la fracture numérique

France Numérique apporte sa contribution aux Assises du Numérique. Propositions concrètes et parfois dérangeantes

France Numérique, association qui œuvre pour la réduction de la fracture numérique en France, a remis douze propositions à Eric Besson, pour tenter de résorber la fracture, ce 15 juillet. Il reste donc quinze jours au secrétaire d’Etat au développement de l’économie numérique pour les examiner. Il doit en effet remettre son plan à François Fillon avant la fin du mois.

"Nous avons commencé à travailler sur ces sujets avant l’arrivée d’Eric Besson", explique Erik Van Rompay, délégué général de l’association, "et nous avons continué. Certains sujets ont été pour partie évoqués lors des ateliers des Assises du numériques".

Et, si l’association a mis les bouchées doubles pour présenter ses douze propositions à Eric Besson avant la date butoir, elles ne deviendront définitives en octobre, après l’intégration des avis des internautes et des spécialistes saisis des différentes questions.

Ces dernières portent sur six thèmes, qui segmentent l’accès et de la formation de différentes catégories de population aux technologies de l’information, qu’il s’agisse des foyers défavorisés, des personnes âgées, des handicapés, ou des TPE/PME. Les questions du très haut débit et de l’intégration des technologies de l’information dans l’enseignement scolaire sont également abordées.

De l’utopie à la loi

Les réponses proposées sont concrètes, mais certaines ouvrent des débats d’importance. Par exemple, pour réussir l’étape du très haut débit, avec la mise en place d’un réseau "neutre, ouvert et concurrentiel", l’association propose de "financer le rachat (sans financement nouveau de l’état) des infrastructures passives de France Télécom et les placer dans une structure privée dans laquelle des investisseurs privés pourraient investir aux côtés d’investisseurs […] ou de collectivités locales".

Plus modestement, l’association propose le soutien au mécénat dédié au développement du numérique, encore peu développé en France. Il s’agit de créer une association chargée de financer ce type de projets, et une baisse des impôts pouvant aller jusqu’à 100% sur les sommes consenties par les entreprises ou les particuliers.

Certaines des propositions de l’association ont déjà été entendues par le cabinet d’Eric Besson. C’est notamment le cas de la mise sur pied d’une filière de reconditionnement des ordinateurs ensuite redistribués auprès de publics qui en ont besoin, comme les écoles ou des foyers défavorisés. Ce projet a pris le nom d’opération "Ordi 2.0", et a présentée par le cabinet du ministre, le 24 juin. Avec, toutefois, une différence de taille. Alors que le projet officiel ne s’appuie que sur le secteur de l’économie solidaire, pour Erik Van Rompay, "toutes les entreprises doivent pouvoir participer car si les sociétés du secteur solidaire peuvent traiter un parc de 500 ordinateurs, elles n’ont pas la capacité de traiter des très gros volumes".

Dernière proposition, révolutionnaire : appliquer la loi ! Il s’agit, en effet, de publier le décret d’application de l’article 47 de la loi du 11 février 2005, sur l’égalité des droits et des chances, pour garantir l’accessibilité des sites internet publics à tous, en appliquant les recommandations internationales.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/18/12_propositions_pour_reduire_la_fracture_numerique

vendredi 18 juillet 2008

Le plus puissant des supercalculateurs tourne sous… Fedora !

Un PDF donne les spécifications précises du dernier monstre d'IBM

Le supercalculateur Roadrunner est entré officiellement dans le Top500 des ordinateurs les plus rapides de la planète. Il prend la tête de cette liste avec une puissance de calcul supérieure à 1 pétaflop (1.026 téraflops et 1.375,78 téraflops en pointe). Le Roadrunner est un modèle hybride construit par IBM et installé au laboratoire national du département de l'énergie américain de Los Alamos (Nouveau Mexique).

La fiche du site Top500 permet de découvrir certaines des caractéristiques de cette machine hors du commun. Il semble cependant qu'elle ait pris de l'embonpoint depuis sa construction, comme l'indique ce PDF.

Le Roadrunner comprend 6.912 processeurs bicœurs AMD Opteron cadencés à 1,8 GHz (soit 3.456 BladeCenter LS21) et 12.960 processeurs IBM PowerXCell 8i cadencés à 3,2 GHz (soit 6.480 BladeCenter QS22). Il est composé de 296 armoires, qui occupent un espace de 511 m² pour un poids total dépassant les 241 tonnes. Les connexions s'effectuent en InfiniBand et Ethernet Gigabit, pour un total d'environ 94,2 km de câbles optiques. Le tout pour un coût d'environ 100 millions de dollars !

Cette machine est particulièrement 'économe' en ressources puisqu'elle consomme 2,35 mégawatts, soit 437 mégaflops par watt… selon la fiche du Top500. Le PDF indique une consommation de 3,9 mégawatts, soit 263 mégaflops par watt, ce qui demeure plus que correct. Autre incohérence entre les deux fiches techniques, celle du Top500 indique une capacité mémoire cumulée de 98 To, contre 79,4 To dans le PDF (qui semble bien plus précis).

Mais ce n'est pas tout. La fiche de présentation de ce supercalculateur nous apprend que "le Roadrunner utilise un système d'exploitation open source Linux, de Red Hat". Le PDF va plus loin en précisant que le Roadrunner fonctionne à la fois avec la Red Hat Enterprise Linux et la Fedora. Voilà qui fera plaisir à la communauté travaillant au développement de cette distribution Linux.

Nous apprenons enfin que la puissance de calcul de l'Opteron cadencé à 1,8 GHz est de 7,2 gigaflops, alors que celle du PowerX Cell 8i cadencé à 3,2 GHz est de 204 gigaflops en simple précision pour 102 gigaflops en double précision. La puissance indiquée sur le site Top500 (12,8 gigaflops) correspond en fait à la capacité de calcul en double précision d'un seul des huit SPE (Synergistic Processing Elements) qui composent un processeur Cell.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/17/le_plus_puissant_des_supercalculateurs_tourne_sous__fedora__

jeudi 17 juillet 2008

Google Lively n’a pas vocation à concurrencer Second Life

Selon le cabinet d'études Ovum, les deux environnements virtuels servent des objectifs très différents

Le nouveau monde virtuel Lively de Google n’est pas un ‘Second Life killer’ et il ne devrait pas être jugé comme tel, estiment un analyste d'Ovum. Eden Zoller, analyste de ce cabinet, affirme en effet qu’il est "prématuré et simpliste" de comparer les deux environnements virtuels.

"Lively est un service gratuit à forte valeur ajoutée comportant des éléments de réseaux sociaux sous la forme de forums de discussion et de partage de vidéos et de photos, le tout dans le cadre sympathique d’un espace virtuel. Mais il est et demeure un environnement virtuel extrêmement simple", explique-t-il.

"Les animations se limitent à des mouvements de base et les espaces et avatars ne sont pas générés par l’utilisateur, mais choisis et personnalisés à partir d’un catalogue. Le principal concurrent est IMVU, et non Second Life."

Lively n’est en aucun cas comparable à Second Life, précise l’analyste. Le service s’attache en réalité à introduire une nouvelle dimension aux réseaux sociaux existants tels que Facebook avec l’inclusion d’une interface simple, basée sur l’utilisation d’avatars.

"L’idée est de permettre aux membres de Lively d’associer directement leurs fils, listes de contacts et logins à leurs réseaux sociaux", explique-t-il. "C’est très intelligent, tout comme le fait de baser Lively sur le navigateur de façon à ce qu’il ne soit pas limité à un site spécifique, mais accessible ou intégré à d’autres sites."

Cette approche n’est pas le fruit du hasard, estime Eden Zoller, puisqu’elle permet à Google de valoriser ses plate-formes Web existantes telles que YouTube et Picasa en leur permettant d’être intégrées directement à Lively, ajoutant ainsi une nouvelle dimension au partage de fichiers.

"Cela pourrait également l’ouvrir à de nouvelles opportunités publicitaires, en introduisant des produits dans un espace ou en diffusant des publicités vidéo sur une télévision virtuelle, par exemple", ajoute l’analyste.

Lively est encore à ses premiers stades de développement, ce qui laisse encore à Google le temps de peaufiner le produit et de corriger certains problèmes, en ce qui concerne notamment le contenu pornographique.

"Des espaces pornographiques ont déjà fait leur apparition. Or, notre expérience de Second Life nous a montré que les avatars pouvaient se montrer agressifs les uns envers les autres et qu’ils n’étaient pas toujours bien intentionnés", explique Eden Zoller.

"Cela peut devenir un véritable problème sachant que l’accès au service est ouvert à tous les utilisateurs âgés d’au moins 13 ans. Google devra également songer à améliorer les graphismes et les animations de son service Lively. Peu sophistiqués, ceux-ci pourraient s’avérer lassants une fois que l’attrait pour la nouveauté se sera essoufflé."

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/16/ovum___google_lively_n_a_pas_vocation_a_concurrencer_second_life

Tous les clients SAP paieront la maintenance au prix fort

Dès le 1er janvier prochain, tous les clients des contrats de maintenance de SAP passeront au support Entreprise, introduit cette année pour les nouveaux clients

La hausse des tarifs, de 17% à 22% du prix de la licence, sera progressive mais inéluctable.

Tous les clients de SAP passeront d'ici au 1er janvier 2009 à la nouvelle formule de support de l'éditeur, inaugurée au début de l'année. Une formule plus complète, accessible 24h/24 et 7j/7, avec des engagements sur les temps de réponse. Voilà pour la bonne nouvelle. Du côté des mauvaises nouvelles, cela signifie aussi que tous les clients, y compris ceux qui avaient signé pour un contrat de support standard à 17% du prix de la licence, passeront au tarif premium, soit 22% du prix de la licence.

Jusque fin 2007, SAP proposait deux formules, la Premium à 22% et une Basic à 17%. Depuis début 2008, tous les nouveaux clients bénéficient automatiquement de la formule tout compris à 22%. En mars dernier, Forrester et le CXP dénonçaient cette hausse des tarifs, vue par SAP comme une adaptation de l'offre à la demande des clients. L'éditeur se défendait toutefois, à l'époque, de vouloir l'appliquer à tous ses clients existants.

Aujourd'hui, SAP argue que le marché a bien adopté cette mesure, puisque, dit l'éditeur, 350 clients auraient souscrit à cette offre unique (aux Etats-Unis, cette hausse des tarifs a commencé à susciter des vocations : Rimini Street propose un support de SAP R/3 à moitié prix). Fort du soutien de deux clubs utilisateurs, le germanophone DSAG et l'Américain ASUG, SAP a donc dévoilé une feuille de route pour faire migrer tous ses clients.

Une hausse des tarifs incrémentale d'ici à 2012

« Ce n'est pas une augmentation en tant que telle, puisque cela se traduit par une nouvelle offre », justifie Lionel Schwirtz, responsable du support de SAP en France. Qui précise que, à l'occasion de cette annonce, SAP a décidé de prolonger d'un an le support des versions 4.6c et 4.7 de R/3.

Une consolation : si tout le monde passe au nouveau mode de maintenance, la migration des tarifs sera, elle, progressive, « avec un maximum de 8% d'augmentation par an », précise Lionel Schwirtz. SAP évoque donc une hausse « incrémentale » d'ici à 2012, où tout le monde sera à 22% du prix de la maintenance. « Par exemple, indique SAP, un client typique payant une maintenance à 17% pour un support Standard en 2008 paiera une maintenance à 18,3% pour un support Entreprise en 2009. »

Le tarif maximum atteint en 2020 pour la moitié des clients français

En France, la hausse des tarifs sera même plus lente, prédit Lionel Schwirtz, qui explique qu'environ la moitié des contrats sont indexés sur l'indice Syntec. « En se basant sur une augmentation moyenne de 2,3% par an sur les dix ou douze dernières années, cela veut dire qu'on n'arrivera probablement qu'en 2020 au tarif de 22%. »

Du côté de l'USF, le club utilisateurs francophone de SAP, c'est l'effervescence. SAP dit l'avoir prévenu la semaine dernière. Toutefois, à l'heure où nous écrivons ces lignes, aucune position officielle n'a été arrêtée.

[NdR : Après la hausse importante de la maintenance d'Oracle, voici un nouveau coup dur pour les applications de gestion de nos établissements...]

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-tous-les-clients-sap-paieront-la-maintenance-au-prix-fort-26593.html

mardi 15 juillet 2008

La France en tête des pays ayant adopté l'Open Source

Une étude de Forrester souligne que les Européens, et d'abord les Français, sont plus en avance dans leur recours aux logiciels libres. Mais elle souligne aussi que très peu contribuent aux projets

Les entreprises françaises seraient plus avancées dans l'adoption de l'Open Source que leurs homologues d'Allemagne, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et du Canada. C'est ce qui ressort d'une étude menée par Forrester Research, en deux fois; d'abord à l'occasion d'un sondage au troisième trimestre 2007, puis lors de discussions ouvertes à la conférence IT Forum EMEA 2008.

Alors que le public nord-américain se dit surtout inquiet de la sécurité du code des logiciels libres (à 71%), le public européen indique que sa priorité (51%) est la qualité du support associé. Forrester note que les entreprises européennes sont ainsi tout à fait prêtes à payer pour du support de logiciels libres, « à condition de pouvoir en mesurer la valeur ». Entreprises américaines (31%) comme européennes (22%) ne sont en tout cas guère inquiètes à cause des menaces juridiques pesant sur l'utilisation de l'Open Source.

Les couches d'infrastructure restent de loin le premier domaine pour l'Open Source en entreprise

Côté technologies utilisées, Forrester constate le cycle habituel d'adoption, à savoir l'introduction de briques de base éprouvées, comme Linux ou Open Solaris, le serveur Web Apache, puis les outils de développement comme Eclipse et langages comme PHP, ainsi que les serveurs d'applications Tomcat et JBoss. De plus en plus, continuent les auteurs de l'étude, Jeffrey Hammond et Diego Lo Giudice, les entreprises envisagent de faire monter l'Open Source dans les couches d'infrastructure : bus de services (ESB), extraction, transformation et chargement de données (ETL), bases de données, applications de gestion de contenu... En revanche, aucune « n'a immédiatement signalé un intérêt » quant à poursuivre cette stratégie au niveau des applications métier.

Autre information notable : les entreprises qui s'associent à des communautés Open Source ou qui simplement donnent du code à la communauté sont des exceptions. « La plupart se contentent de consommer de l'Open Source plutôt que d'en produire », écrivent les analystes de Forrester. « Un seul des participants [aux discussions] a indiqué que son organisation contribue au projet Open Source qu'il utilise avec du code mis à jour. » Un comportement typique, précise Forrester, de la plupart des grands départements informatiques.

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-la-france-en-tete-des-pays-ayant-adopte-l-open-source-26567.html

Les nouveautés de la Mandriva Linux 2009

L'outil d'installation et de désinstallation sera capable d'enlever les paquets devenus inutiles. Une avancée intéressante

La Mandriva Linux 2009 Spring Alpha 2 est disponible en téléchargement dans diverses moutures : une version DVD x86 (32 bits ou 64 bits) et des CD-Roms « live » (permettant le test ou l'installation du système), avec les environnements graphiques Gnome ou KDE 4.

Cette première version publique de la future distribution Linux de l'éditeur n'est pas destinée à être utilisée sur une machine de production. Elle permet toutefois de se faire une idée des nouveautés qui seront présentes. Nous vous conseillons de l'installer au sein d'une machine virtuelle.

L'environnement graphique par défaut est KDE 4.1 beta 2. Gnome 2.23.4 et le noyau Linux 2.6.26rc8 sont également présents. Au terme de son développement, la Mandriva Linux 2009 intègrera KDE 4.1, KDE 3.5.9, Gnome 2.24, X.Org 7.3, Firefox 3 et OpenOffice.org 3.

Le gestionnaire de paquets logiciels urpmi permet dorénavant d'enlever automatiquement les outils orphelins. Explication ; lorsque vous installez un logiciel, diverses dépendances peuvent être ajoutées à votre système (librairies, outils…). urpmi sera maintenant capable d'enlever ces dépendances, lorsqu'elles ne sont plus nécessaires. Pratique.

La Mandriva Linux 2009 sera disponible en trois éditions :
  • un CD-Rom « live », permettant aussi l'installation du système (Mandriva One) ;
  • une version entièrement libre et gratuite (Mandriva Free) ;
  • une version avec support et services (Mandriva Powerpack).
Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/14/les_nouveautes_de_la_mandriva_linux_2009

vendredi 11 juillet 2008

Les Français se distinguent sur Imagine Cup 2008

Les Français, champions des systèmes et réseaux

Le concours Imagine Cup de Microsoft s'est terminé mardi 8 juillet sur la victoire d'une équipe australienne dans la catégorie « conception logicielle », considérée par l'éditeur comme la catégorie reine. Leur projet, SOAK, est une plateforme logicielle et matérielle pour aider les fermiers à mieux contrôler certains systèmes tels que les arrosages automatiques. Cette année, le concours portait en effet sur le thème du développement durable. Les jurys étaient en conséquence constitués de spécialistes dans le domaine et d'experts des TIC.

Les Français, champions des systèmes et réseaux

Les finales se sont déroulées à Paris et les Français sont loin d'avoir démérité. Ils ont obtenu une médaille d'or et une médaille de bronze, ainsi que plusieurs prix spéciaux. Ainsi, la première place de la difficile catégorie « Systèmes et réseaux » est revenue à Jean-Benoît Paux, de l'INSA Lyon. Contrairement aux autres catégories, « Systèmes et réseaux » teste la compétence des candidats et non la valeur du projet, et elle ne concerne pas des équipes mais des individus. Pour la finale, les étudiants doivent mettre en place en 24h une infrastructure complète en déployant six serveurs avec Exchange, SQLServer, un accès Internet, le tout en environnement sécurisé. Pour recréer des conditions réelles d'entreprise, toutes les 4 ou 5 heures intervient un événement perturbant comme une attaque de virus ou un crash matériel. « Depuis la création de cette catégorie en 2005, les Français ont toujours gagné des médailles », se félicite Laurent Ellerbach, responsable marketing de la division plateforme et écosystème de Microsoft France.

La France a par ailleurs obtenu le bronze dans le design d'interface. L'équipe Edelweiss a développé une application pour les enfants dans laquelle un ours interactif apparaît sur écran pour enseigner aux plus petits les gestes écologiques. Un concept qui pourra plus tard être adapté à un véritable ours en peluche. Edelweiss est une équipe doublement mixte : elle réunit un garçon et une fille, un ingénieur de l'EFREI et un étudiant en design du Strat College.

L'Imagine Cup parisienne a aussi récompensé des étudiants de l'EFREI pour le design d'une interface avec un prix spécial « accessibilité ». Enfin, l'équipe gagnante de la finale française dans la « conception logicielle », SmartCooking (Supinfo Lille, Supinfo Montpellier, les Gobelins) a aussi été récompensée.

Des candidats de plus en plus jeunes et d'un « niveau excellent »

Imagine Cup 2008 a rassemblé 200 000 étudiants provenant d'une centaine de pays. « En moyenne, ils avaient au moins entre 17 et 18 ans, soit six mois à un an de moins que ceux de 2007, raconte Laurent Ellerbach, impressionné. Le niveau était vraiment excellent. » Le plus jeune finaliste n'a que 16 ans. « Parmi les changements cette année, nous avons aussi noté que les écoles proposaient plus fréquemment à leurs étudiants de présenter un projet à Imagine Cup qui compterait pour l'obtention de leur diplôme, plutôt qu'un projet 'dans le vide'. »

Apprendre à vendre ses projets ou à creuser certains points techniques avec des spécialistes, collaborer avec d'autres disciplines, etc., les candidats ont tous apprécié. « Je crois que nous sommes en passe d'atteindre l'objectif principal de l'Imagine Cup : redorer ces filières techniques, redonner goût aux technologies », conclut Laurent Ellerbach. Les gagnants reçoivent des prix qui atteignent jusqu'à 25 000 dollars. Et Microsoft propose aussi à certaines équipes primées d'intégrer l'Imagine Cup Innovation Accelerator pour les aider à développer leur projet.

[NdR : Je tiens à remercier tous les acteurs de la réussite de cette magnifique compétition qu’est Imagine Cup, devenue au fil des ans un véritable championnat du monde de l’Informatique avec plus de 200.000 étudiants participants. Avec la médaille d’or de Jean-Benoît dans la catégorie IT (système et réseaux), c’est la quatrième médaille consécutive remportée par l’équipe SupporTech de l’INSA Lyon, après celle d’or en 2005 au Japon, celle de bronze en 2006 en Inde et celle d’argent en 2007 en Corée du Sud. L’INSA de Lyon est, au niveau mondial, l’établissement ayant obtenu le plus de médailles dans cette compétition.


Rappelons que l’équipe SupporTech est composée de 12 étudiants, 4 dans chacune des 3 années de formation. Elle est née d’un partenariat tripartite entre l’INSA Lyon, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (via le Groupe Logiciel) et Microsoft. Dans ce partenariat l’INSA apporte ses étudiants et le soutien pédagogique, le Ministère les serveurs et le « terreau » des incidents de la communauté Enseignement Supérieur - Recherche et Microsoft l’accompagnement technique et financier.

Ce qui au départ, en 2001, n’était qu’une « expérience » est devenu la parfaite démonstration de ce qui peut être réalisé dans le cadre d’un partenariat réussi entre un éditeur, à l’écoute des besoins de ses clients académiques, et une communauté unie autour de la mutualisation de la compétence de 1.200 correspondants support technique répartis dans 250 établissements. Elle n’aurait pu réussir sans la passion respective des trois piliers qui la soutiennent.

Je crois - très sincèrement - que nous pouvons tous être extrêmement fiers aujourd’hui d’avoir su réaliser l’alchimie de cet audacieux montage et d’avoir pu mener cette équipe au delà de nos rêves. Encore une fois bravo et merci à tous, et tout spécialement à Jean-Benoît.]

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-les-francais-se-distinguent-sur-imagine-cup-2008-26559.html

mercredi 9 juillet 2008

L'Imagine Cup met en avant les informaticiennes

A l'occasion de son concours de développement Imagine Cup 2008, Microsoft a décidé de s'intéresser à la question de la pénurie de femmes dans l'informatique. De nombreuses participantes au concours ont témoigné aux côtés de Claudie Haigneré.

Sur les 400 finalistes du grand concours de développement organisé par Microsoft, Imagine Cup, on ne compte que 52 jeunes filles... « C'est mieux que l'an dernier, mais encore trop peu », a déploré Simon Brown, VP du groupe développeurs et plateformes de Microsoft, à l'occasion de la table ronde Women in IT qui s'est tenue le 7 juillet, dans le cadre de la compétition. La proportion de candidates pour Imagine Cup n'est pas anecdotique. La pénurie de femmes dans l'informatique (études et entreprises) est une réalité. Les chiffres manquent pour conforter le constat de terrain. Mais, d'où qu'elles viennent, France, Italie, Pologne, Allemagne, Irlande, Singapour, Corée, Argentine, Nouvelle-Zélande, toutes les étudiantes présentes ont fait le même constat : elles sont en très forte minorité dans leurs promotions. Mais elles adorent l'informatique ! Les jeunes femmes présentes ont mis à mal nombre de stéréotypes.

« Rejoignez -nous. Faites de l'informatique ! »

Ces jeunes informaticiennes de l'Imagine Cup ont donc tenté de convaincre leurs camarades qui hésiteraient à suivre la même voie qu'elles. « Rejoignez -nous. Faites de l'informatique ! » a même insisté une jeune coréenne. Les jeunes femmes ont raconté leurs parcours, leurs histoires afin de montrer le chemin. Le faible nombre de modèles est en effet une des causes identifiées de la pénurie d'informaticiennes. Cause à laquelle il faut ajouter l'image déplorable généralement véhiculée des « geeks » ou accros de l'informatique qui revient dans presque tous les témoignages. Sans oublier que l'informatique continue d'être considérée comme un métier masculin.

Quels remèdes à cette pénurie de femmes dans l'informatique ? Au cours de la table ronde, peu de réponses concrètes ont été apportées, même si la discussion a permis d'ébaucher des idées. « Nous sponsorisons Women in IT depuis quatre ans parce que la présence de plus de femmes dans l'informatique est aussi une opportunité pour notre industrie, confirme ainsi Simon Brown. Nous manquons de compétences techniques de façon globale. C'est d'abord une question d'éducation sur le long terme. Mais à plus court terme, nous organisons du réseautage et du mentoring. Nous avons aussi EveTechs, un réseau social destiné au mentoring et au soutien professionnel des informaticiennes. »

Comme remède, de nombreux témoignages de candidates

Aude de Thuin confirme, quant à elle, qu'il est essentiel d'identifier de nouveaux modèles de femmes dans les sciences et l'informatique, d'organiser des campagnes de communication, et d'innover avec des prix, des récompenses, etc. Aude de Thuin préside et organise le Women's Forum for the Economy and Society dont la prochaine édition aura lieu en septembre à Deauville. Elle rappelle qu'il faut surtout « changer les mentalités. Nous avons encore des réflexes d'il y a 20 ou 30 ans ! »

Des témoignages comme ceux des jeunes candidates présentes à Women in IT pourraient bien contribuer à de premiers changements. Une étudiante allemande, installée depuis quatre ans en Nouvelle-Zélande raconte : « Plus jeune, je n'aurais jamais opté pour l'informatique. Je pensais que c'était ennuyeux, pas intéressant. Je voulais être journaliste. Finalement, un jour, mon copain qui fait des études d'informatique m'a proposé d'apprendre un peu à programmer. Cela me faisait moyennement envie. Je ne voulais pas ressembler à tous ces geeks... Puis finalement j'ai appris et j'ai fini par entrer dans une université d'informatique ! C'était très différent de ce que je pensais. C'est un sujet très social, il y a du travail d'équipe. Et la programmation ne représente qu'une toute petite partie de l'IT. »

Les étudiants en informatique sont loin d'être d'affreux « geeks »

Pour Julie, histoire opposée, mais résultat identique. La maman de la jeune française travaillait chez un éditeur de logiciel. Elle n'a donc pas eu à chercher très loin son modèle ! « Nous avons toujours eu des ordinateurs à la maison, et cela m'a toujours plu, » raconte-t-elle. Depuis toute petite, elle sait qu'elle veut faire de l'informatique son métier. Mais nombreux sont ceux qui lui ont fait remarquer qu'elle ne ressemblait en rien à tous ces geeks...

Aujourd'hui, elle a 22 ans et vient de terminer l'UTC de Compiègne. Elle va entamer un master à Berkeley en Californie. « Je suis volontairement passée par du développement, très technique, pour pouvoir intégrer une filière de management. J'aimerais m'occuper de stratégie IT. » Au cours de ses études, elle a compris que tous les étudiants en informatique n'étaient pas des étranges et effrayants accros de techniques. « Finalement, quand on commence, nous sommes tous pareils. » Dans sa promotion, les filles ne représentaient pas plus de 10% des 120 étudiants.

Claudie Haigneré : « être femme serait plutôt un atout »

Claudie Haigneré, ancienne spationaute et ex-ministre de la Recherche et des Nouvelles technologies, a elle aussi été priée de raconter son histoire. « Quand j'étais enfant, j'ai vu un homme à la télévision poser le pied sur la lune, et je me suis dit : pourquoi par moi ? Et quand, en 1985, on m'a proposé de devenir spationaute, ce n'a jamais été une question de femme ou d'homme. J'ai juste pensé : mais pourquoi ne pas le faire ? » Comme Julie, Claudie Haigneré estime qu'être une femme a plutôt été un atout dans son parcours. Puis, la spationaute a ajouté qu'il « ne faut pas oublier que les sciences et la technologie ne sont pas juste des moyens d'obtenir plus de pouvoir. Ce sont aussi des moyens de mieux organiser sa pensée et donc sa vie. Des moyens d'accéder à la sagesse et à la culture

[NdR : Présent à Imagine Cup et parrain du champion du monde de la catégorie IT ;-), j'ai particulièrement apprécié cette initiative...]

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-l-imagine-cup-met-en-avant-les-informaticiennes-26537.html

mardi 8 juillet 2008

336 serveurs pour les logiciels libres

Voilà un sérieux coup de pouce pour les organisations françaises investies dans le monde des logiciels libres

Un mécène privé et anonyme a offert 336 serveurs à la branche française de la FSF (Free Software Fondation). Selon la FSF France, l'ensemble présente une valeur supérieure à 300.000 euros. L'association aura pour tâche de répartir ces machines parmi une vingtaine d'organisations françaises qui œuvrent en faveur des logiciels libres, majoritairement dans les milieux éducatifs et scientifiques :

Laboratoire d'Informatique du Littoral, Scideralle, Tuxfamily, Académie de Toulouse, Académie de Versailles, association MiNET, Toile Libre, Arrodu, Divergence FM, Wireless-FR, Starinux, Echelle Inconnue, Adullact, Linux Azur, Linux Arverne, Lug Rennes, 2 EPN, Linux AIL, iTeam et BSD.

Ces serveurs permettront de consolider les infrastructures existantes, mais aussi de proposer de nouvelles initiatives en faveur du monde open source.

Le logiciel libre doit souvent se contenter de maigres ressources. Loïc Dachary, président de la FSF France, indique que « le logiciel libre naît sur de faibles ressources et avec l'imagination fertile de chaque citoyen du numérique. Savannah et Gna! servent des dizaines de milliers de personnes avec moins de dix machines. Imaginez ce que l'on peut faire avec trois cents ».

Rappelons que la FSF France et l'April acceptent les dons de toute personne souhaitant agir en faveur des logiciels libres.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/07/336_serveurs_pour_les_logiciels_libres

OpenOffice.org relit les fichiers PDF

Avec cette nouvelle extension, OpenOffice.org est capable d'éditer des PDF, mais aussi de générer des documents hybrides PDF/ODF

OpenOffice.org 3.0 bêta 2 supporte l'import des PDF depuis quelques semaines. Ceci est rendu possible par l'ajout d'une extension développée par Sun Microsystems. Première bonne nouvelle, la compagnie semble vouloir favoriser l'utilisation des extensions pour l'apport de nouvelles fonctionnalités. OpenOffice.org devient donc - enfin - plus modulaire.

Ce greffon, aujourd'hui disponible en version 0.3, fonctionne avec toutes les moutures existantes d'OpenOffice.org 3.0 bêta 2 : Windows, Mac OS X, Linux x86, Solaris x86 et Solaris Sparc. L'import des fichiers PDF s'effectue sous Draw ou Impress (Writer sera supporté ultérieurement). Ce module se limite au format PDF 1.4 (ou inférieur) et ne supportera ni les fichiers protégés, ni les formulaires.

C'est une étape importante qui vient d'être franchie. Elle renforce la position du format PDF en tant que référent du monde de la documentation électronique. À terme, nous pouvons espérer qu'OpenOffice.org pourra créer et éditer des fichiers PDF aussi facilement que des documents ODF ou OOXML.

Cette extension permet également de générer des fichiers hybrides depuis OpenOffice.org. Le PDF intègre alors le document ODF original en son sein. Les outils de lecture des PDF ignoreront cette partie, alors qu'OpenOffice.org pourra l'utiliser pour atteindre une fidélité de rendu sans précédent.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/07/openoffice_org_relit_les_fichiers_pdf

lundi 7 juillet 2008

Le PDF 1.7 décroche la certification ISO

C'est une excellente nouvelle pour le monde des documents électroniques

Le nouveau standard ISO 32000-1:2008 couvre le format de fichier PDF 1.7. La norme décrit de façon précise ses spécifications. Elle permettra aux programmeurs de développer des logiciels standardisés de création ou de lecture de PDF. L'avenir de ce format dans le monde du document électronique et de la dématérialisation semble donc tout tracé.

"En libérant les spécifications du PDF et en obtenant la normalisation ISO, nous renforçons notre engagement en faveur d'une plus grande ouverture", déclare Kevin Lynch, Chief Technology Officer d'Adobe. "Alors que les gouvernements et les organisations demandent de plus en plus de formats ouverts, la maintenance du format PDF par un groupement externe permettra de continuer à innover et à élargir l'écosystème PDF, qui a largement évolué au cours des 15 dernières années".

Rappelons que deux sous-ensembles du format PDF avaient déjà obtenus la normalisation ISO. Le PDF/A (norme ISO 19005-1:2005) est une version limitée du PDF 1.4, dédiée spécifiquement à l'archivage de documents sur une longue période. Il est toutefois assez limité (ni objets dynamiques, ni fonctions de sécurité). Le PDF/X (norme ISO 15929:2002) se destine aux échanges de données et plus spécifiquement aux imprimeurs.

Avec cette nouvelle norme, des fonctions avancées sont maintenant standardisées : inclusion de fontes de tous types, éléments interactifs (formulaires, annotations, etc.), chiffrement et signatures…

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/04/le_pdf_1_7_decroche_la_certification_iso

vendredi 4 juillet 2008

Avec Select Plus, Microsoft veut simplifier l'achat de licences en volume

Microsoft veut amener les entreprises à recourir plus largement à l'achat de licences en volume

Le modèle qu'il a imaginé pour les faire aller dans ce sens sera officialisé la semaine prochaine aux Etats-Unis, lors de sa conférence partenaires annuelle. Concrètement, il s'agit de proposer aux clients dotés de 250 postes et plus un nouveau type de contrat baptisé Select Plus. Sa mise en oeuvre en octobre prochain marquera une évolution du programme Select, le système d'achat massif de licences de Microsoft qui cohabitera avec Select Plus.

Ce dernier permet aux entreprises de rassembler facilement l'ensemble de leurs achats de licences, qu'ils soient effectués par plusieurs de leurs département ou filiales, dans un seul contrat afin d'accroître leur niveau de remise. A l'heure actuelle, l'éditeur catégorise les entreprises selon leur niveau d'achat pour leur attribuer des rabais qui varient de 10 à 25%. Select Plus peut en outre être conclu sans date d'expiration, épargnant ainsi aux entreprises de devoir s'engager au bout de trois ans dans des négociations avec l'éditeur.

Outre ces premiers avantages, Select Plus apporte aussi une avancée au niveau du seuil d'accès au programme d'achat de licences en volume de Microsoft. Avec Select, les entreprises doivent s'engager à réaliser un niveau d'achat minimum correspondant à 1500 points par famille de produit selon le système de comptage de Microsoft. Dans le cadre de Select Plus, ce seuil est ramené à 500 points.

[NdR : Pour tout un tas d'autres raisons, le Groupe Logiciel passera très probablement un accord Select Plus pour les établissements qu'il gère. Au premier janvier 2009...]

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-avec-select-plus-microsoft-veut-simplifier-l-achat-de-licences-en-volume-26487.html

Avec Equipt, Microsoft va proposer Office sur abonnement

Equipt. C'est le nom qu'a choisi Microsoft pour baptiser sa prochaine suite logicielle contenant notamment Office, qui sera proposée sous forme d'abonnement

Dans les cartons de l'éditeur depuis plusieurs mois et désigné jusqu'alors sous le nom de code Albany, le produit illustre la volonté de Microsoft d'investir le champ des offres S+S (software et services) dans le domaine de la bureautique : le pack logiciel rassemble en effet Office Famille et Etudiant 2007, Windows Live Care, Office Live Workspace, Live Mail, Live Messenger et Live Photo. Soit une panoplie d'outils accessibles à la fois en local - pour les briques bureautiques et de sécurité - et en mode hébergé pour les autres services.

70 dollars par an

Autre nouveauté, Microsoft s'adresse aux consommateurs en leur proposant une offre sous forme d'abonnement. Il faudra ainsi débourser 69,99 $ annuels pour avoir accès à Equipt, conçu pour aider les consommateurs à « équiper leur PC des services de base », selon Bryson Gordon, chef de produit Office. Le produit sera disponible à partir du 15 juillet aux Etats-Unis, puis rapidement dans d'autres pays. Le montant de son abonnement a été déterminé par ceux de Windows Live OneCare - 49,99 $ par an - et de la licence Office Famille et Etudiant - 149,99 $. Une batterie de bêta testeurs, qui a dû signer une clause de non divulgation, a également participé à la fixation du prix de l'abonnement.

Ne pas laisser trop de latitude aux autres offres

Il ne fait guère de doute que Microsoft, en lançant Equipt, cherche à ne pas laisser trop de latitude aux offres bureautiques concurrentes hébergées, comme Google Docs ou Zoho, ou en mode local, comme OpenOffice ou Lotus Symphony. Autant de produits peu dispendieux, voire la plupart du temps gratuits. L'initiative sera-t-elle couronnée de succès ? Si l'on en croit Louis Naugès, le président de Revevol, la réponse ne fait guère de doute : c'est non. Il nous indiquait ainsi en janvier que le couple services en ligne / client local « est mort. Microsoft continuera à traîner des pieds pour le faire perdurer et ne pas tirer un trait sur les marges énormes issues d'Office. S'il bouge, l'éditeur crédibilise le concept [du tout hébergé, NDLR] sur lequel il n'est pas le meilleur. »

Chez Microsoft, on minimise bien entendu cette volonté de concurrencer les Google Docs et autres Symphony. Pour Bryson Gordon, l'idée est plutôt de s'adresser aux consommateurs désireux d'acquérir une suite de sécurité - comme Live OneCare - mais qui pourraient renoncer à acheter Office pour continuer à utiliser une version antérieure, voire piratée, de la suite bureautique. « Nous avons diminué le prix du ticket d'entrée », résume le chef de produit.

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-avec-equipt-microsoft-va-proposer-office-sur-abonnement-26490.html

jeudi 3 juillet 2008

Michel Serres aux informaticiens : «Inventez !»

Les informaticiens n'en ont pas forcément conscience, mais ils sont en train d'écrire une nouvelle page dans l'histoire de l'humanité

Tel est l'enseignement qu'on peut tirer du discours d'ouverture de l'Université du SI prononcé par Michel Serres ce matin. Le cabinet d'architectes en systèmes d'information Octo Technology organisait, pour la première fois, cet événement, à Paris, les 2 et 3 juillet.

Le but de l'Université du SI, a expliqué François Hisquin, PDG d'Octo, est de rassembler directions informatiques (le parcours « boss ») et développeurs (parcours « geek ») pour une vision d'ensemble du système d'informations et des innovations à lui apporter. Avant ces parcours aux thèmes plus ou moins techniques, le philosophe Michel Serres était invité à donner le coup d'envoi de l'événement en proposant une définition de l'innovation. « Réponse : je ne sais pas. Et les gens qui prétendent le savoir seraient à la fois Moïse, Jésus-Christ, Einstein... » Le philosophe a toutefois suggéré une piste : l'innovation consisterait à « découvrir une source de totipotence » (En biologie, la totipotence est la qualité d'une cellule capable de devenir n'importe quelle cellule spécialisée)

La révolution informatique assimilée à l'invention de l'écriture et à celle de l'imprimerie

Michel Serres s'appuie sur un raisonnement en trois points, qui explorent chacun à leur façon l'impact de l'informatique sur notre société. D'abord l'impact sur le temps. Pour Michel Serres, les grandes révolutions de l'histoire ne sont pas celles des sciences et techniques - qu'il assimile au « hard », par analogie avec l'informatique -, comme la révolution industrielle, mais celles du « soft » : les signes inscrits sur un support, autrement dit liés à l'écriture. Et de pointer le fait que l'invention de l'écriture a fait passer l'humanité de la préhistoire à l'histoire, et a ouvert la voie à de nombreuses inventions : le droit, les villes, la monnaie, la religion du Livre, la géométrie... « A la Renaissance, avec l'imprimerie, il y a eu le même type de révolution », a-t-il souligné, mentionnant les progrès de la science, les débuts du capitalisme, la Réforme, etc. Avec l'apparition de l'ordinateur et d'Internet, « aujourd'hui il en est de même : cela touche le droit, le commerce est accéléré, les associations humaines transformées, les sciences ont fait des progrès considérables... »

Un espace aux distances abolies

Deuxième partie de l'argumentation, l'informatique bouleverse la notion d'espace. Chacun, a expliqué Michel Serres, possède une adresse, ce qui signifie, selon l'étymologie latine, « un espace de droit ». « Mais aujourd'hui, on ne reçoit quasiment plus rien à cette adresse. Nos vraies adresses, ce sont le courriel et le téléphone mobile ; il s'agit de codes qui n'ont rien à voir avec du dur [hard]. » Pour Michel Serres, nous vivons dans un espace topologique, qui n'a pas de notion de distance. « Nous vivons dans un espace dont nous n'avons pas conscience de la nouveauté », a fait valoir le philosophe. Qui explique qu'il faut donc inventer un nouveau droit pour cet espace. Démonstration étayée par une anecdote : il fut un temps, a-t-il raconté, où les forêts étaient des espaces de non-droit, très dangereuses, donc. Puis un jour, quelqu'un a mis de l'ordre de l'ordre dans la forêt de Sherwood. Robin des Bois, dont la signification étymologique serait : le magistrat (porteur de robe, ou Robin) ayant inventé un droit dans un espace de non-droit.

Les capacités cognitives littéralement à portée de main

Troisième et dernier point, le philosophe s'interroge sur le cognitif. Pour lui, les hommes ont perdu la mémoire. Au fur et à mesure des inventions telles que l'écriture, l'imprimerie et aujourd'hui l'informatisation, une de nos capacités cognitives, celle de pouvoir mémoriser les choses, s'est évanouie, estime Michel Serres. Toutefois, poursuit-il, ce peut être un mal pour un bien. Citant un de ses professeurs, il a rappelé que l'ancêtre de l'homme était un quadrupède. Ses bras ont perdu la fonction de portage, « mais il y a gagné un instrument multipotent, la main ! » De même, « le museau a perdu sa faculté de préhension, mais il a gagné une fonction multipotente : la capacité de parler ». « Chaque perte de la mémoire, note Michel Serres, s'est accompagnée de grandes évolutions. Aujourd'hui, qu'allons-nous gagner ? » Cette question se posait en fait directement aux 250 à 300 personnes présentes dans la salle, que le philosophe a mis en face de leurs responsabilités : devant elles, l'ordinateur représente l'ensemble de leurs facultés cognitives. « Tout est là sur votre table, a-t-il conclu. Vous n'avez plus qu'à inventer. »

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-michel-serres-aux-informaticiens-inventez-26486.html

mercredi 2 juillet 2008

Concentration Linux : Xandros s'empare de Linspire

En toute discrétion, le 19 juin dernier, Linspire - qui édite la distribution Linux pour PC individuel du même nom - s'est vendue à son concurrent direct, le Canadien Xandros

Les actionnaires minoritaires dont Kevin Carmony, l'ex-PDG de Linspire, n'ont été prévenus que par courrier le 30 mai (conformément à la loi du Delaware, qui n'impose pas d'assemblée générale pour prendre ce genre de décision).

D'après ce memorandum, Linspire cédera tous ses produits à Xandros (Linspire, Freespire et la plate-forme d'installation CNR -Click'n'Run). La société devra en outre changer de nom et s'appellera désormais Digital CornerStone.

Bien que les deux sociétés n'aient pas encore confirmé officiellement l'information à la presse, Kevin Carmony dénonce déjà sur son blog une opération publicitaire visant d'une part à masquer une mauvaise gestion de l'actuelle direction et d'autre part à faire revivre deux sociétés mal en point. En effet, en acceptant la protection de Microsoft contre d'éventuels non-respects de sa propriété intellectuelle, Xandros et Linspire se sont attirés une mauvaise presse dans la communauté Open Source. Et depuis Ubuntu ou Mandriva ont gagné des parts de marché sur leur coeur de cible : l'ordinateur personnel. Xandros a de son côté fait reparler de lui récemment, grâce au succès des EeePC d'Asus qu'il équipe.

Source : http://micro.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-concentration-linux-xandros-s-empare-de-linspire-2216.html

Ingres a pris 1% du marché des SGBDR en 2007 selon IDC

Le marché mondial des bases de données relationnelles (SGBDR) a progressé de 12,6% en 2007 pour atteindre 18,8 Md$, selon une étude publiée ce mois-ci par IDC

Si cette croissance peut être en partie imputée à la livraison de nouvelles fonctionnalités et innovations, elle est également liée aux fluctuations des taux de change, indique Carl Olofson, l'analyste auteur de l'étude. Avec la faiblesse du dollar, les éditeurs ont en effet vu progresser leur chiffre d'affaires réalisé hors des Etats-Unis.

Le marché a sensiblement conservé la même physionomie que l'an dernier, avec des parts de marché pratiquement équivalentes pour les quatre premiers fournisseurs. Oracle est toujours en tête, avec 44,3% de part de marché (44,4% en 2006 selon IDC) et une progression de 13,3% de ses ventes de SGBDR. Celles-ci ont été tirées par la fourniture d'options comme l'offre Real Application Cluster destinée à supporter le déploiement de la base sur une grappe de serveurs. Au passage, Carl Olofson relève le taux d'adoption rapide rencontré avec Oracle Database 11g, un taux qu'il juge inhabituellement élevé pour une mise à jour majeure.

Des challengers dynamiques parmi lesquels Ingres

IBM, deuxième acteur du marché des SGBDR, pèse moins de la moitié d'Oracle, avec 21% de part de marché (21,2% en 2006). Lui aussi a vu son chiffre d'affaires augmenter de 13,3%. En troisième position, Microsoft détient une part de 18,5% (18,6% en 2006) et a enregistré une hausse de 14% de ses ventes de bases de données en 2007.

Derrière ce trio se placent Sybase et Teradata avec des parts beaucoup plus modestes s'établissant respectivement à 3,5% et 3,3%. A noter toutefois, dans ce paysage constant, la progression de Teradata par rapport aux 2,8% qu'il détenait en 2006.

A eux seuls, ces cinq premiers éditeurs s'octroient plus de 90% du marché des SGBDR. Mais en dépit de cet oligopole écrasant, Carl Olofson tient à souligner le fort dynamisme et le potentiel de croissance des acteurs figurant dans les 10% restants. Parmi ceux-ci se trouve notamment le fournisseur de base de données en Open Source Ingres dont la faible part de marché (1%) en 2007 correspond en fait à une croissance de 206,6%. De même, la part de marché d'un acteur comme MySQL, désormais dans le giron de Sun, est très difficile à estimer.

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-ingres-a-pris-1-du-marche-des-sgbdr-en-2007-selon-idc-26470.html

Mac OS X passe en version 10.5.4

Apple livre une importante mise à jour

Les Macophiles ne pourront pas passer à côté. Cette mise à jour pour Mac OS X (qui passe en version 10.5.4) corrige de nombreux problèmes dans plusieurs composants du système d'exploitation. On citera en vrac : Airport, iCal, Safari et Space.

"La mise à jour 10.5.4 est recommandée à tous les utilisateurs de Mac OS X Leopard. Elle comporte des corrections générales relatives au système d’exploitation qui améliorent la stabilité, la compatibilité et la sécurité de votre Mac", explique Apple.

La mise à jour permet également la prise en charge des formats RAW exploités dans les appareils photo numériques, corrige des soucis d'enregistrements à partir de CS3 d'Adobe etc...

Apple propose également la révision 10.5.4 de Mac OS X Server (version Combo à 677 Mo ou Standard de 133 Mo). On y trouve des corrections de sécurité et des améliorations avec eDirectory de Novell. Pour plus d'infos, cliquez ici

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/01/mac_os_x_passe_en_version_10_5_4

mardi 1 juillet 2008

Le lundi sans email, une chance qu’on aura jamais

Surchargés en permanence de messages ? Google vient de mettre en place un outil permettant de fermer temporairement son compte

Après les vendredis sans mails, les mardis tranquilles, les Casual Friday et autres inventions de bureau, voilà l’e-mail addict tool. Mis au point par Google, cet outil permet aux utilisateurs de fermer l’accès à leur compte e-mail pour des périodes de 15 minutes.

La fonctionnalité en est encore au stade du développement mais pourrait rendre service aux accros du mailing. Du côté de la firme américaine, les motifs de l’outil serviraient à accroître la productivité des salariés.

L’annonce a de quoi faire sourire même si on en perçoit pas encore, il faut le dire, l’utilité profonde. François Provost, Directeur des Opérations chez GFT inboxx, un fournisseur de solutions d’archivage, abonde dans ce sens : “Je suis toujours étonné de constater que des outils qui préconisent l’immobilisation de l’e-mail sont vantés comme des moyens d’améliorer la productivité. La messagerie électronique est sans doute un de nos plus grands atouts dans le milieu professionnel et restreindre son utilisation semble contredire les raisons pour lesquelles cet outil a été créé ". Et Paf, un point contre les tenants du dilettantisme de bureau.

Cet outil ne fait donc que retarder l’inévitable à savoir la pile de messages qui s’entassent au fil de la journée. Le flux des communications n’est donc pas arrêté, les salariés devant tout simplement se rattraper après. D’autant que les messages obéissent à une logique particulière et jusque là inconnue du grand public.

Bref, a chaque fois c’est pareil, c’est quand on est près à quitter son poste qu’une flopée de messages arrive. De quoi enclencher ce nouvel outil juste 15 minutes avant de partir…histoire d’être certain de ne plus rien recevoir.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/06/30/le_lundi_sans_mail__une_chance_qu_on_aura_jamais

Eric Besson clôture les assises du logiciel organisées par l'Afdel

L'Afdel, association française des éditeurs de logiciels, a clôturé hier après-midi, sous le patronage d'Eric Besson, secrétaire d'Etat à l'économie numérique, les « Assises du logiciel » qu'elle a ouvertes le 11 juin dernier

Ces débats se sont inscrits dans le cadre plus large des « Assises du numérique » qui aboutiront, fin juillet, au plan de développement de l'économie numérique demandé par la présidence de la république.

« Lorsque le gouvernement a lancé cette réflexion, les éditeurs de logiciels se sont inquiétés de ne pas avoir été contactés, a rappelé Patrick Bertrand, président de l'Afdel et directeur général de l'éditeur Cegid. D'où l'organisation de ces Assises du logiciel », constituées d'une série de tables rondes sur trois semaines, visant à sensibiliser le secrétaire d'Etat et son équipe aux préoccupations spécifiques de ce secteur. « Les différents intervenants commencent à comprendre qu'il y a une différence entre l'industrie du logiciel et l'activité de services informatiques », souligne Patrick Bertrand, qui mesure le chemin parcouru depuis la création de l'Afdel, il y a deux ans, et se félicite de l'esprit d'ouverture dans lequel se sont déroulées les « Assises du logiciel ».

Les différents modèles de logiciels sont voués à cohabiter

Le déplacement d'Eric Besson, cet après-midi au siège parisien de l'Afdel, attestait d'une première avancée dans ce sens. Le ministre a écouté les dirigeants de cinq éditeurs français lui soumettre les axes d'améliorations à engager pour aider les fournisseurs de logiciels à atteindre la taille critique leur permettant de se développer à l'international, mais également évoquer les différents modèles (ventes de licences, logiciel libre, SaaS...) voués à cohabiter. L'Afdel avait ainsi réuni, autour de Patrick Bertrand, le PDG de Sinequa, Jean Ferré, le DG de Berger Levrault, Pierre-Marie Lehucher, la présidente de Lefebvre Software, Viviane Ribeiro et le président de l'éditeur Open Source Talend, Bertrand Diard.

Développer les formations pluridisciplinaires

Patrick Bertrand a rappelé les particularités de l'industrie française du logiciel et les difficultés qu'elle rencontre dans sa croissance à l'international, en dehors de quelques grands éditeurs comme Dassault Systèmes ou Business Objects (aujourd'hui racheté par SAP). « Il n'y a pas en Europe de marché unique du logiciel, a rappelé Patrick Bertrand, en raison de la barrière des langues et des contraintes réglementaires, ce qui nécessite de simplifier le dialogue entre un acteur privé d'un pays européen et une administration. »

Le président de l'Afdel a énuméré également le besoin de développer le financement de proximité, de favoriser l'accès des PME aux marchés publics (cf le Small Business Act en cours) et, surtout, de renforcer considérablement la formation avec des cursus pluridisciplinaires. « Le secteur de l'informatique recrute mais sur les 200 000 à 300 000 personnes qui lui manquent, il n'y a pas seulement des profils d'ingénieurs. » Pour Patrick Bertrand, cette industrie a besoin de juristes et de spécialistes dans les domaines du marketing, de la levée de fonds, de la qualité, etc.

Eric Besson évoque les efforts en e-administration

« Cela suppose des évolutions des filières universitaires », a confirmé Eric Besson en réponse, en indiquant notamment que Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, allait prochainement faire des annonces dans ce sens. Le secrétaire d'Etat a par ailleurs évoqué les efforts menés dans l'e-administration (secteur sur lequel Berger Levrault est impliqué) en rappelant le projet, qualifié d'ambitieux, mené par Eric Woerth, secrétaire d'Etat au Budget, pour ouvrir un portail de l'administration publique permettant à l'usager d'accéder en ligne « sans couture » d'une administration à l'autre.

Une synthèse des débats menés pendant ces « Assises du logiciel » va être remise à Eric Besson avec l'objectif de lui voir inclure dans son plan les mesures indispensables au développement de l'industrie française du logiciel.

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-eric-besson-cloture-les-assises-du-logiciel-organisees-par-l-afdel-26466.html