jeudi 5 juin 2008

Opération campus : quatre places à pourvoir pour la deuxième vague

Valérie Pécresse a annoncé les six projets retenus par le comité de sélection de l’opération campus.
Sept dossiers sont en lice pour le second appel à projets.
La liste des 10 projets gagnants sera connue mi-juillet

Le 28 mai 2008, le comité de sélection de l'opération Campus s'est réuni afin d’examiner les 46 dossiers de candidature adressés au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Six projets ont été retenus. Il s’agit de Bordeaux, de Grenoble, de Lyon (les sites La Doua et Charles Méreiux), de Toulouse (seulement Rangueil et Toulouse-centre), de Strasbourg (uniquement le site Historique-Esplanade) et de Montpellier.

Selon Valérie Pécresse, tous ces projets remplissent les critères posés par le cahier des charges de l’opération campus : ambition scientifique et pédagogique du projet, urgence de la situation immobilière, développement d'une vie de campus et caractère structurant pour un territoire. 19 universités, 17 écoles et tous les principaux organismes de recherche sont impliqués. Répartis dans 5 régions ces projets concerneront 340 000 étudiants et 13 000 chercheurs publiants.

Pour la deuxième vague de l'appel à projets les équipes ont jusqu'au 27 juin pour déposer un dossier. Les 4 projets finalistes seront connus vers la mi-juillet.

Les sept projets présélectionnés

Suite à la publication des six dossiers retenus, Valérie Pécresse a annoncé sept projets « favoris », qui selon elle « ont du potentiel et ont besoin d’être retravaillés ». Il s’agit des projets Aix-Marseille, Lille, Nancy-Metz, Paris-Centre, Paris-Est, Paris-Aubervilliers et Saclay. 33 projets n’ont pas remplis les conditions des critères de sélection. Cependant, la ministre a affirmé que plusieurs de ces projets bénéficieront d’un accompagnement particulier du ministère pour aider leur réalisation

Le cas de Paris

Le jury, composé de huit personnalités indépendantes* n'a distingué aucun projet parisien, alors que l'Ile-de-France regroupe 27 % des étudiants. La ministre a invoqué un manque de logique de la part des équipes franciliennes. Selon le jury, ces projets manquent de coordination, notamment sur les questions étudiantes.

Reconnaissant la particularité du cas de Paris (offre universitaire éparpillée sur 130 sites, de 100 m² à 80 000 m², qui répondent à quatre statuts fonciers distincts), la ministre a annoncé le lancement d'un audit sur le patrimoine immobilier parisien. Il a pour objectif de forger une vision partagée afin de donner aux universités parisiennes un environnement à la hauteur de leur qualité scientifique et les rendre plus attractives sur la scène internationale.

Cette absence a néanmoins suscitée de nombreuses incompréhensions et quelques mouvements d’indignation de la part de plusieurs acteurs de la communauté universitaire de Paris et de la région Ile-de-France.

Selon Valérie Pécresse, un projet francilien « ou deux », devraient faire partie des quatre finalistes. Le projet « isolé et non structurant » remis par le plateau de Saclay lors de la première vague fait notamment parti des favoris. Les acteurs scientifiques qui ont constitué le dossier sont d’ailleurs invités à profiter de la dynamique lancée par ce premier document pour revoir leurs propositions lors de la deuxième vague de l’opération campus.

Enfin, la ministre a insisté sur le fait que les projets non retenus seront pris en compte dans le choix des priorités des crédits CPER (contrats de plan/de projets Etats Région) et de mise en sécurité dès 2009. Elle s’attachera également à réaffecter les crédits dégagés en fonction des urgences exprimées.

Les 10 projets de campus seront connus le 11 juillet 2008. Le lancement opérationnel de l’opération devrait débuter dès 2009.

* Guy Aubert (ancien directeur général du CNRS), Françoise Benhamou (professeur à l’université de Rouen), Hubert Blanc (conseiller d’État honoraire), Catherine Cesarsky (membre de l’académie des sciences), Jean-Lou Chameau (président de Caltech, située à Los Angeles), Robert Lacroix, (ancien président de l'université de Montréal), Jacques Glowinski (chercheur de l’Inserm) et Gilles Pélisson (directeur général du groupe Accor).

Source : AMUE - http://www.amue.fr/presentation/articles/article/operation-camus-quatre-places-a-pourvoir-pour-la-deuxieme-vague/

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