Pour s'imposer sur un marché mené par VMWare, l'éditeur de Redmond ne lésine pas : rachat d’une start-up spécialisée, Calista ; élargissement de son partenariat avec Citrix pour son hyperviseur ; et « virtualisation » de toutes les versions de Vista
Microsoft intensifie ses initiatives pour concurrencer VMWare, le leader du secteur de la virtualisation. Premières annonces de taille, lundi 21 janvier : le rachat de l'éditeur californien Calista Technologies (pour un montant non communiqué), et le renforcement de son partenariat avec Citrix Systems.
Calista propose une technologie brevetée qui améliore les performances des bureaux distants virtualisés. Spécialiste des clients légers, Citrix Systems développe, quant à lui, un outil censé améliorer la compatibilité entre ses produits XenServer et Hyper-V, la fonctionnalité de virtualisation du futur Windows Server 2008, attendu dans les semaines qui viennent.
Une troisième décision de Microsoft a des conséquences plus immédiates pour les utilisateurs. L'éditeur américain élargit le spectre des versions de Vista ouvertes à la virtualisation : les versions grand public de son OS - la familiale basique et la familiale Premium - pourront être exécutées sur des machines virtuelles, en tant qu'hôtes.
Une décision bienvenue pour de nombreux utilisateurs, notamment ceux de Macintosh désireux de faire tourner la toute dernière version de Windows à moindre coût. Jusqu'à présent, ils devaient se procurer les versions haut de gamme de Vista - Professionnel ou Intégrale de Vista, les plus chères -, Microsoft indiquant craindre des problèmes de sécurité en cas de mauvaises configurations. Il préférait limiter la virtualisation aux versions plus onéreuses, pour que seuls les utilisateurs chevronnés techniquement s'y risquent.
Les éditeurs tiers de produits de virtualisation y trouveront également leur compte, en voyant les coûts de licence nettement réduits. C'est le cas de Parallels, dont les logiciels permettent d'exécuter Windows sur un Mac. « Cela montre que Microsoft s'investit sur le marché de la virtualisation, et nous ouvre de nouvelles possibilités de partenariats » sans avoir à s'acquitter de frais de licences colossaux, s'est réjoui l'un de ses dirigeants, Benjamin Rudolph.
Séduire et reconquérir aussi les utilisateurs de Mac ou Linux
Et de pointer aussi l'intérêt pour Microsoft. « C'est une bonne chose pour les utilisateurs qui ne sont pas ses clients (Mac et Linux notamment), puisqu'ils ont désormais un moyen d'accéder, à moindre coût, à Windows et à sa colossale gamme de logiciels », indique Benjamin Rudolph, faisant allusion aux 6 % d'ordinateurs qui ne tournent pas sous Windows actuellement. « Cela va l'aider à viser les 100 % de parts de marché », en tentant de séduire ou de reconquérir ceux notamment attirés par l'univers Mac, pour la simplicité d'usage et de maintenance des machines.
Enfin, la dernière décision annoncée lundi vise à faciliter le déploiement de Vista dans les grandes entreprises qui souhaitent l'installer sur un serveur, en l'utilisant sur un terminal distant - PC ou client léger. Les tarifs des licences baissent considérablement pour les clients de la Software Assurance, de l'ordre de 25 à 50 %, passant désormais à 23 dollars par machine et par an pour les PC sous Windows, et à 110 dollars pour les clients légers.
Source : http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39377687,00.htm
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