mardi 15 janvier 2008

Bientôt des cours en podcast pour les étudiants?

Podcast des cours d'amphi, vote électronique aux élections étudiantes, lutte contre le plagiat, programmes de recherche sur les jeux vidéo pédagogiques...

Les universités doivent se décider à passer à l'heure du numérique. c'est la conclusion d'un rapport remis aujourd'hui à Valérie Précresse, ministre de l'Enseignement supérieur.
Ce rapport , rédigé par Henri Isaac, maître de conférence en sciences de gestion à Paris IX-Dauphine,dresse un constat sévère sur le retard des universités françaises en la matière et formule douze préconisations.

"Les universités françaises sont encore trop faiblement présentes sur l'internet et dans les réseaux de partage et d'échange en ligne autour de la connaissance", explique Henri Isaac, craignant qu'elle soit victime d'une "marginalisation" dans la compétition internationale.
L'objectif global d'une intensification du recours au numérique, préconisé dans son rapport, est donc double: "améliorer la qualité de service aux étudiants pour faciliter leur réussite dans le parcours universitaire" et "mettre l'université française au niveau des meilleures universités étrangères".

Il s'agit par exemple de donner à tous les étudiants "accès à l'ensemble des documents pédagogiques (polycopiés, documents, exercices, ressources numériques, etc) sous format numérique", c'est-à-dire de procéder à leur numérisation, par exemple en podcast.
Il s'agit également d'assurer parallèlement une formation d'un niveau suffisant aux étudiants lors d'une semaine de pré-rentrée au cours de laquelle le rapport préconise également une sensibilisation au plagiat.

En réponse à la lettre de mission de Valérie Pécresse, l'universitaire suggère en outre la mise en place de "programmes de recherche" sur les jeux vidéo à visée pédagogique.

Pour cela, estime Henri Isaac, il faut convaincre les présidents d'université de l'urgence de l'action en terme d'équipement - couverture wi-fi, ordinateurs portables pour les enseignants, etc -, d'enrichissement des bibliothèques universitaires en ressources numériques, ou encore de reconnaissance de l'implication des enseignants dans ces activités, dans la répartition des horaires et de l'avancement.

Il faut combattre leurs réticences pour des questions financières également. De fait, ce sont les universités elles-mêmes qui décident la part de leur budget consacrée aux nouvelles technologies, quitte à négocier un abondement dans le cadre du contrat quadriennal.
Enfin, selon ce rapport, la démocratie étudiante gagnerait à l'organisation des élections par le biais d'un "vote électronique" fiable.

Source : http://www.liberation.fr/actualite/societe/303314.FR.php

1 commentaire:

Léo a dit…

C'est une bonne idée de moderniser les universités françaises, qui sont moins équipées que la plupart des lycées.
Mais il est vraiment dommage que la douzième et dernière proposition du rapport soit de trop (le mieux est l'ennemi du bien) : ce n'est vraiment pas une bonne idée de proposer d'utiliser le vote électronique pour améliorer la démocratie, tout simplement parce qu'il n'existe pas un seul système de vote électronique qui soit assez transparent pour être qualifié de démocratique.
La justification avancée (augmenter la participation) est réfutée par les scientifiques depuis longtemps : le vote électronique ne fait PAS augmenter la participation (yaka voir en Suisse).

Par contre, si l'on veut habituer nos étudiants à "jouer à voter" plutôt que voter vraiment, afin qu'après, dans leur vie active, ils continuent à utiliser des systèmes de vote tout aussi opaques sans les contester, c'est très bien !

voir : http://www.ordinateurs-de-vote.org/Communique-du-20-decembre-2007-Une.html

Ce qui compte, ce n'est pas seulement ce que l'on vote mais QUI compte les votes...