Les initiateurs de l’Encyclopédie de la Vie, qui vise à créer un site internet multimédia ouvert à tous et décrivant toutes les espèces connues, présentent les premières 30.000 pages des 1,8 million attendues d’ici 2017
Lancée en mai 2007, cette encyclopédie donnera un libre accès à toutes les connaissances actuelles sur la biodiversité terrestre, permettant aussi de mieux la préserver face aux risques présentés par le réchauffement climatique et la surexploitation humaine.
Il faudra environ 10 ans pour créer l’ensemble des pages numériques qui contiendront toutes les espèces vivantes cataloguées depuis 250 ans par les scientifiques. Mais l’Encyclopédie de la Vie (EOL) sera constamment actualisée pour inclure les nouvelles espèces identifiées ou éteintes. Les 30.000 premières pages contiennent principalement des banques de données sur les poissons, les amphibiens et des plantes provenant de nombreux endroits dans le monde. Ce catalogue qui donnera une vue d’ensemble de la biodiversité englobant le monde animal et végétal ainsi que les champignons, pourra être ultérieurement étendu à l’univers microbien. "L’Encyclopédie sera une sorte de macroscope de la diversité biologique permettant pour la première fois de discerner les tendances de l’évolution à travers les différents organismes", explique Jim Edwards, directeur de ce projet.
En réunissant toutes les informations connues sur les quelque 1,8 million d’espèces répertoriées, l’Encyclopédie donnera aux scientifiques un outil permettant par exemple d’établir une carte des vecteurs responsables des maladies infectieuses humaines comme les moustiques, de révéler les mystères de la longévité et d’accélérer la compréhension de la biodiversité terrestre encore à découvrir, ajoute-t-il.
Edward Osborne Wilson, professeur honoraire de biologie de l’université d’Harvard (Massachusetts, nord-est), le principal promoteur de ce projet, précise que "l’Encyclopédie contiendra tout ce qui est connu en biologie et tout ce qui sera nouveau y sera ajouté au fur et à mesure des découvertes". Grand expert des fourmis, le professeur Wilson explique que l’Encyclopédie devrait aider à mettre au jour les espèces de ces insectes encore inconnues et dont aujourd’hui quelque 14.000 espèces ont été identifiées.
Une fois intégrées dans l’EOL, les comparaisons qui seront alors possibles, devraient rendre possible la découverte d’un nombre équivalent de nouvelles espèces de fourmis dans le monde. "Je pense que toutes les branches de la biologie bénéficieront de ce projet car en rassemblant toutes ces données et en attirant l’attention sur des phénomènes particuliers, on suscitera de nouvelles interrogations", observe Jim Edwards.
"Ce sera un outil de grande valeur non seulement pour les chercheurs, mais aussi pour les enseignants, les étudiants et les décideurs politiques", ajoute-t-il. La création de cette vaste encyclopédie est rendue possible grâce aux récentes avancées technologiques dans les moteurs de recherche et de visualisation de l’information réalisées depuis cinq ans, précisent ses créateurs.
Voir : http://www.eol.org
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