Microsoft a revu la manière dont il authentifie les copies de Windows 7
L'éditeur veut que les utilisateurs certifient leur version en utilisant une nouvelle méthode de vérification par signature électronique pour s'assurer que les systèmes d'exploitation utilisés sont bien sous licence. Ce mode de contrôle s'ajoute à la clé d'authentification du processus d'enregistrement.
Joe Williams, directeur général de l'Organisation mondiale du programme Windows Genuine Advantage, a expliqué que ces nouvelles procédures étaient nécessaires pour contrecarrer les méthodes de contournement du processus de vérification mises en évidences. « Les contrefacteurs ont fait évoluer leurs méthodes et nous y répondons», a t'il déclaré. Les utilisateurs de Windows 7, abonnés aux mises à jour automatiques, auront leurs copies à nouveau contrôlées par le processus d'activation mis en place par l'éditeur. « Ceux qui disposent de copie de Windows 7 obtenues légalement ne devraient même pas remarquer la vérification, » a déclaré Joe Williams. Ce sera la première mise à jour de Windows 7 utilisant cette technologie d'activation. La mise à jour, en ligne à partir de mardi, et disponible via Windows Update une semaine plus tard, a été qualifiée d' « importante » pour Windows 7 Ultimate, Enterprise, Professional et Home Editions Premium. Et, bien que cette méthode de contrôle soit applicable à toutes les versions de Windows 7, Microsoft ne l'utilisera pas pour Windows Starter et Windows Basic. « Ces deux éditions ne sont pas souvent piratées, » a précisé Joe Williams. La nouvelle activation ne sera pas non plus appliquée aux clients en entreprise.
Des faussaires imaginatifs
Comme les signatures utilisées par les logiciels antivirus, celle de Microsoft ira chercher dans l'OS les éléments attestant que les procédures d'autorisation ont bien été validées. Avant Windows 7 et Vista, les contrefacteurs utilisaient largement les clés des produits OEM pour valider des copies multiples ou parvenaient à mouliner l'algorithme pour générer des clés. « Depuis, Microsoft a cessé de livrer des clés de produit pour licencier les copies multiples et a amélioré son algorithme, » a déclaré Joe Williams. Mais les contrefacteurs ont trouvé d'autres techniques, visant pour un certain nombre à tromper Windows 7, en faisant croire notamment à l'installeur qu'il copiait une version OEM pré-activée, ou préinstallée. Cette approche consistait probablement aussi à changer des entrées de registre, certains paramètres clés, les fichiers de licence de base et/ou certaines informations sur le secteur de démarrage. Pour créer des parades aux clés d'enregistrements des faussaires, Microsoft achète ou acquiert des copies piratées de son OS. A ce jour, l'éditeur a créé près de 70 signatures différentes.
La re-validation, un processus "indolore"
Joe Williams a affirmé que« le processus de re-validation de Windows 7 serait indolore (sic) pour l'utilisateur. » En ce qui concerne les mises à jour automatiques, le programme sera téléchargé, installé et exécuté automatiquement. Ceux qui ont choisi la mise à jour manuelle devront télécharger le programme. Une fois installé, celui-ci ira chercher des ressources d'activation connues. Si aucune n'est trouvée, le programme se mettra en sommeil pendant une période de 90 jours, avant de se réactiver à nouveau pour revérifier les signatures de Microsoft et exécuter un nouveau scan. Par contre, si le logiciel trouve des caractéristiques prouvant qu'il s'agit d'une copie piratée de Windows, il mettra l'OS en mode « non activé, » ce qui signifie que le fond d'écran passera au noir et affichera des messages persistant pour signaler à l'utilisateur l'état non activé de son système d'exploitation. « Aucune fonctionnalité ne sera entravée, » a expliqué Joe Williams. Cette précision intervient alors que l'éditeur avait bloqué l'utilisation de Vista en cas de copie illégale.
Cependant, certains ont posés la question de savoir ce qu'il adviendrait si le processus détectait de faux-vrais OS, c'est à dire identifiant un ordinateur comme piraté, alors qu'en réalité, il possède une clé authentique, mais qu'il a été restructuré d'une manière qui corresponde à une signature illégale. Joe Williams a assuré que les chances pour que cela se produise sont « très faibles », du fait que le processus vérifie un ensemble de signatures.« Si tous les éléments autorisant l'utilisation du logiciel sont présents, le système de vérification ne désignera pas une version comme non authentifiée,» a souligné Joe Williams.
Eviter les programmes malveillants
Néanmoins, si mince soit cette probabilité, les utilisateurs de Windows 7 ne vont pas prendre le risque de voir leur copie authentique révoquée par le processus de vérification du système d'exploitation de Microsoft. D'autant que Joe Williams a donné d'autres raisons pour justifier la vérification. « Les gens pourraient avoir acheté leurs machines auprès de « revendeurs malhonnêtes » qui ont utilisé des copies piratées de Windows, » a t-il commenté.
S'appuyant sur un étude menée par Media Surveillance, qui a révélé que 32% des copies de Windows téléchargées illégalement contenaient du code malveillant, il a également fait valoir que, si ces copies installées illégalement avaient été piratées, peut-être à partir d'Internet, elles sont peut-être infectées par des codes malveillants, tels que des virus, des chevaux de Troie ou des enregistreurs de frappe. En outre, une copie piratée de Windows peut s'avérer instable. « Une clé illégale d'activation de Windows Vista qui agit sur l'horloge a causé plus d'un million de plantage système, selon une compilation des crashs collectée via Watson, l'outil de rapport d'erreurs de Microsoft » a t-il ajouté.
Source : http://micro.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-microsoft-met-a-jour-sa-technologie-d-activation-de-windows-7-2990.html
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