Steve Jobs a présenté la nouvelle ardoise électronique d'Apple.
Dans un design propre à l'iPod, l'iPad se partage entre portable (sans clavier) tactile et liseuse électronique
Dans un design propre à l'iPod, l'iPad se partage entre portable (sans clavier) tactile et liseuse électronique
On attendait l'iSlate. Ce sera l'iPad. Mais le nom commercial de la deuxième tentative d'ardoise numérique d'Apple (après l'échec du Newton dans les années 90) que Steve Jobs a présenté ce 27 janvier ne change rien aux fonctionnalités du produit. L'iPad enferme une architecture proche de celle d'un ordinateur portable derrière un écran tactile multi points comme il se doit selon Cupertino.
Equipé d'un écran LED de 9,7 pouces, avec affichage en 1024x768 en résolution 132 pixels/pouce (ce qui devrait considérablement renforcer la finesse de l'image comparé aux 72 ou 96 dpi des écrans traditionnels) mais ne supportant que la haute définition en 720p (et non 1080p), l'iPad embarque un système sur puce composé d'un processeur à 1 GHz et du moteur graphique (Apple n'est pas très explicite sur cet élément). La mémoire de stockage se limitera à une capacité maximale de 64 Go sur disque Flash SSD. Interface de communication Bluetooth 2.1, Wifi n et 3G (en option) sont bien sûr au rendez-vous. Si l'iPad est bien doté d'un port USB, Apple n'a pas jugé utile de munir son ardoise d'un connecteur Ethernet nous refaisant ainsi le même coup qu'avec le MacBook Air. Il est vrai que, depuis, les réseaux Wifi se sont multipliés et que les haut débits de la 3G (quand ils sont là) remplacent allègrement une connexion filaire.
Côté applicatif, Apple a vu les choses en grand. Outre les 140 000 applications iPhone disponibles depuis l'App Store, Cupertino a (re)développé 12 logiciels propres aux caractéristiques de l'iPad. Safari, Mail, photos, vidéos, iTunes, iPod, Maps, Calendar, Contact, Notes, Spotlight Search... sont tous adaptés à l'interface tactile et s'utilisent en mode vertical comme horizontal avec une détection automatique de l'orientation. Le lecteur de livres électronique iBooks fait son apparition et permettra, à l'avenir, de piocher des ouvrages dans la bibliothèque iBookstore qui l'accompagne. Apple n'a pas précisé le nombre et la nature des contenus disponibles si ce n'est qu'ils proviendront des «principaux éditeurs et des indépendants». Signalons également l'arrivée de versions dédiée de iWork, Pages, Keynote et Numbers proposées en option.
Autre surprise, le prix de ce (très) gros iPod Touch débute à 499 dollars (355 euros au taux du change mais la parité euro/dollars risque d'être maintenue) alors que les analystes l'attendaient autour de 1000 dollars. On s'en approche avec la version la plus complète (3G, SSD 64 Go) qui s'élève à 829 dollars. Entre les deux, pas moins de 4 configurations sont proposées pour répondre aux exigences et moyens financiers des futurs clients. Un petit exploit en regard de l'effort apporté à sa fabrication face aux normes environnementales. Selon Apple, sa tablette est exempte de mercure, arsenic retardateur de flamme et autres PVC polluants. Il restera néanmoins à vérifier que l'iPad restera compétitif face aux produits estampillés Windows 7 (comme la tablette HP présentée au CES 2010) voire ceux sous Linux ou Android que nombre de constructeurs asiatiques préparent dans leurs coins. 500 dollars, c'est le prix bas d'un portable de moyenne gamme pour un produit aux capacités similaires (si ce n'est supérieures avec la 3G) mais plus transportable.
Qu'on en juge : à peine plus épais qu'un boîtier de CD (1,27 cm) pour moins de 25 cm en hauteur et 19 de large, l'iPad pèse moins de 700 grammes (730 g. pour le modèle 3G). Et sa batterie embarquée lithium-polymère de 25 W/h assure une autonomie de 10 heures avec l'usage du Wifi, aux dires d'Apple.
L'iPad n'est cependant pas exempt de défauts. Outre sa mémoire de stockage un peu légère qu'il est impossible d'augmenter faute de lecteur de carte SD, l'iPad n'embarque apparemment pas de caméra (webcam). Impossible de faire des photos ou de se voir en vidéo lors d'une visioconférence. A défaut d'image, micro et les hauts-parleurs embarqués pourvoiront au son. Il restera aussi à vérifier que l'ensemble processeur et moteur graphique supporte correctement l'affichage des vidéos ou des jeux 3D. Autant d'éléments qu'Apple se fera un plaisir d'introduire dans de futures versions de son ardoise. A condition que l'iPad, contrairement au Newton, rencontre cette fois son public. A vérifier à partir de mars prochain, date de disponibilité officielle du nouveau bijou d'Apple.
Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2010/01/27/apple_ipad__un_macbook_tactile_sans_clavier_
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