Que retenir du ‘buzz’ qui a fleuri sur le Net autour de la nouvelle offre de Microsoft?
Windows Azure est une plate-forme qui permet de créer des services destinés au cloud computing. Les problématiques de montée en charge et de haute disponibilité sont entièrement prises en charge par l’architecture proposée par Microsoft. Cette annonce a été suivie de nombreuses remarques, pertinentes, mais parfois inexactes. Nous avons souhaité revenir sur certaines d’entre elles.
Windows Azure est un service hébergé : pas seulement. Les services créés pour Windows Azure sont effectivement destinés à être hébergés sur les serveurs de Microsoft. La compagnie a toutefois déclaré que certaines fonctions de cette plate-forme seront proposées dans les futures versions de Windows Server. Un service conçu pour Windows Azure pourra donc fonctionner sur un serveur classique, l’aspect cloud computing en moins.
Microsoft propose trop peu de centres informatiques pour que le service soit réellement fiable : un faux problème ? Actuellement, Windows Azure n’est destiné qu’aux développeurs, et non pas au déploiement d’applications de production. Microsoft a été clair sur ce point, en précisant même que les applications créées aujourd’hui pourraient ne plus fonctionner demain. Si les quelques datacenters annoncés pour fin 2009 sont trop peu nombreux pour une utilisation professionnelle, ils demeurent largement suffisants pour les besoins des développeurs. Rien ne permet de dire que la compagnie n’en déploiera pas d’autres lorsque Windows Azure sera officiellement lancé.
La certification des applications serait impossible : pas forcément. Avec des composants logiciels qui peuvent changer à tout instant, il est difficile de certifier une application. Difficile ne veut toutefois pas dire impossible : un développeur n’a pas forcément à certifier son service pour tous les composants présents sur les serveurs, mais seulement pour les passerelles proposées par .NET, qui ne devraient pas changer chaque jour. Ainsi, un service ne sera pas certifié pour SQL Server 2008, mais pour ADO.NET 2.0.
Windows Azure obligerait à programmer en C# : non. La plupart des applications proposées seront des services web écrits en ASP.NET. Tous les langages de la plate-forme .NET sont donc utilisables, à commencer par ceux développés par Microsoft : C#, VB.NET (un gros avantage de cette offre), etc. Des compilateurs tiers sont également disponibles pour Delphi, Java, PHP, Python, Ruby, etc. In fine, seul Perl manque encore à l’appel.
Le paiement sera basé sur des parts de serveur : conclusion prématurée. Cette information s’est diffusée rapidement sur Internet, mais elle n’est pas confirmée par la compagnie, qui ne donne aucun détail sur le mode d’accès à ce service. Nous pensons que Microsoft lance quelques ‘sondes’, espérant ainsi obtenir des retours de la part de ses futurs clients. Certaines diapositives de la présentation montrent par exemple que l’utilisateur peut ajuster le nombre d’instances de chaque service. Il serait donc logique de penser que Microsoft facture la charge imposée au système par le service, multipliée par le nombre d’instances déployées. Mais ce n’est là que pure supposition de notre part.
Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/11/02/pdc2008___retour_sur_windows_azure
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